Coup dur pour les commerçants du Grand Ste-Agathe
Les milieux des affaires et politiques locaux reconnaissent tous l’importance d’imposer un prolongement du confinement pour couper la transmission communautaire de la COVID-19 chez nous, mais ils s’y conforment sans enthousiasme.
Selon Marc L’Heureux, préfet de la MRC des Laurentides (qui va de Val-Morin à La Minerve), ces mesures sont nécessaires. Il rappelle qu’au début janvier, tous les hôpitaux des Laurentides, de Saint-Eustache à Mont-Laurier en passant par Rivière-Rouge et Sainte-Agathe, avaient leurs urgences bondées et un grand nombre de patients aux soins intensifs.
« Un taux d’occupation à 180% comme on a vu, c’est inquiétant! », lance-t-il.
Cela dit, il avoue ne pas applaudir devant les nouvelles restrictions imposées par Québec. Néanmoins, il comprend l’importance du signal que cela envoie à une partie de la population, plus réfractaire à maintenir les mesures sanitaires déjà en place.
« Les gens réfléchiront avant de sortir au moins, et ça envoie un encouragement aux gens de la santé qui voient la situation empirer dans les hôpitaux », croit-il.
Un nouveau coup dur
Les membres de la Chambre de commerce du Grand Sainte-Agathe (CCGSA) sont quant à eux découragés par l’annonce de ce prolongement du confinement pour un mois.
Selon la directrice générale Nancy Beaulne, « plusieurs commerçants étaient déjà à bout de souffle. Ils prennent la nouvelle vraiment mal, parce que contrairement au premier confinement en mars dernier, ils ont déjà encaissé des pertes de revenus et ont déjà dépensé des sommes pour aménager leur local, avec des plexiglas et tout ça. On sent qu’ils trouvent ça dur. »
Seul rai de lumière à l’horizon, l’autorisation de la collecte d’articles à la porte pour tous les commerces a été reçue positivement, affirme Mme Beaulne. « On va souhaiter que ça fasse une différence pour encourager l’achat local », dit-elle. Le préfet L’Heureux abonde dans le même sens.
« La collecte à la porte, ça peut être intéressant pour nos commerçants. Ça leur donne une flexibilité qu’ils n’avaient pas en mars dernier. »
-Marc L’Heureux
Cela dit, l’enjeu se situe davantage au niveau de l’aide gouvernementale aux entreprises, croit Nancy Beaulne.
« Nos entreprises sont en mode survie présentement, elles sont déjà surendettées. Il faut que le gouvernement leur offre d’autres mesures que des prêts pour les soutenir, car le prêt, il faut le rembourser ultimement, et la plupart de nos membres n’ont pas réussi à rebondir financièrement depuis la relance en juin pour y arriver », avance la directrice générale.
Une chance et une malchance
La plus grande inquiétude dans le Grand Sainte-Agathe vient définitivement de la venue de visiteurs dans la région. C’est que le premier ministre a été clair: tant que l’on ne sort pas de sa bulle familiale, il est possible d’aller faire des activités de plein air. Les déplacements interrégionaux ne sont toujours pas recommandés, mais aucun barrage policier ne sera mis en place pour les empêcher. Il faut donc s’attendre à une ruée des citadins et des banlieusards sur nos sentiers et nos pistes de ski.
« C’est une chance et une malchance, convient Nancy Beaulne. Économiquement parlant, le fait que le plein air demeure ouvert va profiter à une partie de nos commerces. Mais c’est aussi une malchance, car on sait que certains visiteurs n’écoutent pas les consignes et vont dans nos commerces ouverts, qui peuvent alors devenir des foyers d’éclosion potentiels. »
Marc L’Heureux ne croit pas, quant à lui, qu’il s’agisse d’un enjeu. « Les Montréalais, en général, suivent les règles. Et comme à l’extérieur, les risques de transmission sont minimes, je ne vois pas ça comme un gros problème », conclut le préfet.
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