Le maire Perreault tire sa révérence à Val-Morin
Après l’annonce du départ d’un conseiller, en novembre, c’était au tour du maire de Val-Morin, Benoît Perreault, d’annoncer sa démission à la séance du 8 décembre du conseil municipal.
Le maire s’en va une année avant la fin de son mandat, en raison de la vente de sa propriété de Val-Morin. « Les enfants sont rendus grands, j’en ai deux au cégep et un à l’université, le chalet est rendu trop grand pour ma conjointe et moi. Et puis, après 21 ans dans le nord, on avait envie tous les deux de faire des road trips », a-t-il déclaré à L’info du Nord.
Le couple s’est donc acheté un véhicule récréatif et entend partir à l’aventure, d’abord à travers le Canada puis, quand il sera possible de quitter le pays, ils partiront à l’étranger.
Le maire démissionnaire a choisi de précipiter son départ en raison de la crise de la COVID-19, qui a créé le meilleur contexte possible pour quelqu’un qui souhaite vendre une propriété dans les Laurentides. D’ailleurs, il n’a fallu que 42 jours entre la mise en vente et la signature de l’acte de vente.
La démission de Benoît Perreault est effective dès maintenant et c’est la conseillère Donna Salvati qui deviendra mairesse intérimaire, d’ici les prochaines élections municipales prévues en novembre 2021.
Fier de son bilan
Bien que son passage fut court à la mairie, M. Perreault se dit satisfait de son bilan. « J’avais déjà en tête de ne faire qu’un seul mandat, alors c’est sûr qu’on a mis l’énergie pour que les projets aboutissent rapidement. J’ai passé environ 800 heures par année à la mairie pour régler des dossiers et pousser des projets plus loin. C’était nécessaire pour donner à Val-Morin le coup de barre dont elle avait besoin », dit-il.
« Un village est le reflet de son conseil. Si les élus sont tous des villégiateurs et des gens âgés, il ne faut pas s’attendre à ce que ça bouge trop. S’il est bien balancé, avec des jeunes et des femmes entre autres, ça risque d’être plus dynamique. »
-Benoît Perreault
Il rappelle que dès son arrivée en poste avec son équipe, il a présenté aux citoyens un plan stratégique clair. Pour chaque objectif dans celui-ci, il dit avoir une réalisation à son actif.
1-Il voulait ramener des familles dans le village en le dynamisant, des événements ont été organisés et un projet de logements abordables est sur les rails, entre autres suite à l’achat de l’église.
2-Il voulait vendre la synagogue désaffectée pour y avoir un projet qui serait un attrait dans le village, une microbrasserie s’y est installée.
3-Il voulait développer l’offre récréotouristique et l’offre d’hébergement, entre autres en faisant passer le Parc régional de « quasi-parc privé » à un attrait touristique intéressant, le conseil a mené à terme la création d’un camping sur place.
Une dernière épine dans le pied
Un seul dossier n’est pas encore réglé alors qu’il quitte: celui de l’aqueduc. « C’est le dossier qui m’a le plus pesé durant tout mon mandat », avoue-t-il. Il avance que la négligence des conseils précédents pour mettre à niveau les conduites d’aqueduc a freiné le conseil actuel, qui a dû mettre énormément d’énergie pour décrocher des subventions afin de réaliser des travaux sur ce réseau qui en avait bien besoin.
« On a réussi à accélérer le dossier des conduites dans le secteur Alverna, même s’il reste des ficelles à attacher, on pourra mettre ça à notre crédit, l’équipe, à la fin de nos quatre ans à la tête de Val-Morin. C’est le raccordement à l’usine d’épuration de Val-David qui a été le plus laborieux à mener, mais maintenant que le débouchonnage est fait, il restera seulement à mon successeur à garder dans sa mire le dossier de la mise à niveau de l’usine », conclut-il.
Rappel des faits autour de l’élection de 2017
Lors de son élection au conseil municipal, en 2017, l’équipe de Benoît Perreault a remporté la victoire avec plus de 60% des voix. Selon le maire démissionnaire, c’est la preuve que le conseil précédent avait perdu la confiance des Valmorinois et que les citoyens étaient mûrs pour un changement.
« Au départ, je n’avais pas prévu devenir maire, soutient-il. J’ai fait partie des opposants aux 10 changements de zonage proposés sur la colline Maupas, qui visait à permettre au fils du maire de l’époque d’y construire un mégaprojet de logements qui seraient loués à court terme. En plus de défigurer la montagne, ç’a aurait fait de l’endroit, où les voisins se sont installés pour la quiétude, le spot à party de Val-Morin. Tout était tout croche dans ce projet-là », rappelle-t-il.
C’est lorsqu’il a vu que le conseil en place n’aurait aucune opposition, malgré le fait qu’il avait dû reculer sur le projet de la colline Maupas à la suite d’une intense mobilisation citoyenne, qu’il s’est joint à une équipe qui a finalement arraché tous les sièges au conseil municipal.
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