La Coop santé de Val-Morin célèbre 10 ans d’activité

Publié le 17 novembre 2020 par Maxime Coursol

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Maxime Coursol

Rédacteur en chef - L'info du Nord | mcoursol@inmedias.ca

Le 27 septembre 2010, la communauté de Val-Morin avait de quoi se réjouir: une coopérative de santé amorçait ses activités chez elle. Une décennie plus tard, elle est toujours opérationnelle et soutenue par 1500 membres.

Val-Morin a créé une coopérative de santé en 2010 afin d’attirer un médecin sur son territoire. (Photo L’info du Nord – Maxime Coursol)

Le président actuel de la Coop santé, comme on l’appelle familièrement à Val-Morin, est Michel Doyon. Selon lui, il n’y avait pas de meilleure manière pour attirer un médecin dans la localité de 2800 habitants.

« C’est la difficulté d’accès aux médecins qui, à l’époque, nous a poussés à former une coop, explique-t-il. L’idée, c’était d’encourager la venue d’un médecin à Val-Morin en lui offrant un bureau, du matériel et une secrétaire. Ça diminuait ses coûts et ça rendait le village attrayant pour qu’il vienne y pratiquer. »

Le projet s’est amorcé en janvier 2008, pour enfin aboutir deux ans et demi plus tard. À l’époque, le comité formé de bénévoles qui voulait mettre en place la coopérative a obtenu de la Municipalité un local, situé en haut de la bibliothèque municipale. Encore aujourd’hui, les membres n’ont pas de loyer à payer, ils ne paient que l’électricité.

« Ç’a vraiment aidé pour que la coop soit viable, confie M. Doyon. Si on n’avait pas ça, ce serait difficile. »

L’humain au cœur de la démarche

Depuis l’ouverture de la coopérative, un seul médecin pratique à Val-Morin: le Dr Pierre Lapointe. Celui-ci a développé une belle complicité avec la secrétaire sur place et le conseil d’administration.

« Je dirais que c’est le gros plus du modèle coopératif, dit Michel Doyon. Ça crée une belle relation interpersonnelle, presque une symbiose entre le médecin et la communauté! »

Même si, sur les 1500 membres, une bonne partie demeure à l’extérieur de Val-Morin, il n’en demeure pas moins qu’un sentiment d’appartenance communautaire très fort y prévaut. Le faible coût de la part sociale pour être membre, une trentaine de dollars par année, aide certainement à entretenir celui-ci.

Un nouveau service de télémédecine a aussi été mis en place tout récemment, pandémie oblige. Les membres peuvent en bénéficier pour la somme de 8$ par mois.

Et l’avenir?

Le principal défi de la Coop santé est maintenant sa pérennité: ses bénévoles vieillissent et le médecin aussi. Il devient important, pour assurer son avenir, qu’on recrute un nouveau médecin et une nouvelle secrétaire, ainsi que des membres plus jeunes qui voudraient s’impliquer sur le conseil d’administration.

« On a un service extraordinaire chez nous parce qu’on a mis les efforts pour l’avoir, il faut que ça continue », conclut M. Doyon.

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