Éducation et COVID-19
Enseignants du secondaire : comment s’en sortent-ils ?
À l’heure où Québec resserre les consignes sanitaires dans les écoles secondaires situées en zone rouge, les enseignants d’ici ont « pris beaucoup de choses sur leur dos et pris les bouchées doubles », selon le Syndicat des enseignantes et enseignants des Laurentides.
« On le savait : la distanciation de 2 m avec les élèves, c’est une règle qui est difficile à respecter dans certains locaux. » Dans ces cas, qui sont nombreux selon Annie Domingue, présidente du Syndicat des enseignantes et enseignants des Laurentides (SEEL), cela force à enseigner avec un masque ainsi qu’une protection oculaire. Et cet attirail n’est pas ce qu’il y a de plus lourd à porter, poursuit-elle, mais cela s’ajoute aux difficultés de la journée.
Respect des règles
En plus des règles habituelles, les enseignants doivent veiller au respect des consignes sanitaires. On parle ici du port du masque et de la distanciation sociale entre les groupes. « C’est beaucoup d’énergie pour faire respecter ces règles lorsque la bulle-classe sort de sa classe », explique Annie Domingue. Un effort supplémentaire est donné, alors qu’un sentiment d’impuissance s’installe face aux risques d’éclosion.
« La bulle-classe est respectée… dans la classe », résume Annie Domingue. Elle illustre son propos en parlant de ces attroupements de jeunes à l’extérieur des écoles secondaires. En d’autres termes, la surveillance a ses limites.
Désinfection
L’enseignant se déplace d’un local à l’autre, et non les élèves. Il désinfecte son espace de travail ainsi que ses outils d’apprentissage. Par exemple, les Chromes Book, c’est lui qui les désinfecte. Même chose pour le matériel utilisé en éducation physique.
Tout cela se passe alors que les enseignants constatent un important besoin de rattrapage chez les élèves. « Certains élèves n’avaient pas fait de travaux depuis le mois de mars, dit la présidente du syndicat. Alors le temps que l’on passe à rappeler les consignes et à désinfecter, c’est du temps qui ne sert pas à remplir cette mission prioritaire. »
Gestion
Le poids de la gestion à l’extérieur de la classe n’est pas négligeable. Depuis le début de l’année scolaire, le personnel enseignant a reçu du ministère de l’Éducation cinq mises à jour de la Foire aux questions, un document explicatif sur les consignes à appliquer dans les écoles de la province. Annie Domingue souligne que le délai est très court pour s’approprier ces contenus. À cela s’ajoute la correspondance avec des parents – souvent inquiets – qui atteint des sommets. Et les enseignants préparent leurs leçons, sans oublier leurs stratégies si l’on devait basculer en mode virtuel.
« Chaque petit élément n’a pas l’air si lourd, dit-elle, mais tous ces éléments mis ensemble font que l’enseignant est actuellement essoufflé, alors que son objectif à lui, c’est de pouvoir enseigner et d’aider les élèves à rattraper leur retard. »
Contents d’être à l’école
Dans ce contexte, quel est l’état d’esprit des troupes? « Les enseignants sont somme toute contents d’être à l’école avec leurs élèves, répond Annie Domingue. Les enseignants préfèrent être en présence. À l’intérieur des classes, ils ont réussi à offrir aux élèves un milieu sécurisant. Pour que tout se passe bien, ils ont pris beaucoup de choses sur leur dos et pris les bouchées doubles. »
« Quand les enseignants nous disent déjà, après un mois d’école, qu’ils sont à bout de souffle, qu’ils sont fatigués, c’est certain qu’on est inquiet », souligne la présidente du syndicat.
*Aucun enseignant n’a répondu à notre appel d’entrevue lancé par le Syndicat des enseignantes et enseignants des Laurentides à ses membres.
Extra : Trouver des solutions
Le Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL) indique n’avoir reçu pour l’instant aucun montant du gouvernement, malgré l’annonce de soutien. « Cependant, comme les besoins se font sentir présentement dans les écoles, le CSSL a pris la décision de décentraliser un montant de 300 000$ au cours des prochains jours, que l’on pourra ajuster éventuellement lorsque nous connaîtrons les montants et les critères », informe Stéphanie Fournelle-Maurice, coordonnatrice aux communications.
Les écoles ont également été proactives, souligne Mme Fournelle-Maurice. Pour la Polyvalente des Monts, elle cite les ajouts suivants:
- Enseignant en éducation physique afin de maintenir les options sportives en 1ère, 2ème et 3ème secondaire et respecter les bulles-classes.
- Surveillants d’élèves.
- Bonification du nombre d’heures pour la majorité des éducateurs spécialisés, des préposés aux élèves handicapés et des surveillants d’élèves déjà en poste.
- Réaffectation de l’animateur à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire à la désinfection des vestiaires sportifs lors des pauses des élèves.
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