Aide à l’industrie culturelle par Québec
Beaucoup de « si » et de « peut-être » encore pour nos théâtres
Tant le Théâtre du Marais que le Théâtre Le Patriote applaudissent à l’annonce de Québec, qui s’est engagé à financer, jusqu’au 31 mars, 75% des pertes de revenus de billetterie causées par les mesures sanitaires. Or, l’incertitude demeure, car la manière concrète de procéder reste floue.
Selon Nathalie Cauwet, coordonnatrice du Théâtre du Marais à Val-Morin, les critères pour obtenir l’argent mis sur la table par Québec, le 2 octobre, laissent place à interprétation. « C’est la façon de dédier l’argent qu’on recevra qui n’est pas claire », dit-elle.
Rappelons que le ministère de la Culture s’est engagé à payer aux diffuseurs et aux producteurs « 75% des revenus de billetterie qui auraient été normalement touchés sans la pandémie ». Pour bien déterminer le montant à verser, le ministère prendra pour chaque lieu de diffusion le chiffre d’affaires des années 2017 à 2019 et fera une moyenne. Donc, si un théâtre vend en moyenne en octobre 40 000$ de billets, il recevra 30 000$ de la province. Cette mesure est offerte d’un bout à l’autre du Québec, qu’on soit en zone rouge ou non.
Beaucoup de questions sans réponse
Toutefois, selon Nathalie Cauwet, ce ne serait pas aussi simple qu’il y paraît. « Pour ce qu’on en comprend, l’argent est essentiellement dévolu aux artistes et producteurs, dit-elle. Donc, peut-être que les équipes techniques ne seraient pas remboursées. » Autre zone d’ombre: il n’est pas sûr que les spectacles prévus à la programmation avant la pandémie soient éligibles à ce remboursement par Québec, selon Mme Cauwet.
Devant tous ces « si » et ces « peut-être », plusieurs lieux de diffusion culturelle ont demandé à avoir une rencontre avec le ministère de la Culture pour avoir des réponses claires. Celle-ci est prévue le mercredi 14 octobre.
Quel hiver en vue?
Même si le gouvernement du Québec s’est engagé à ce que ce soutien aux lieux de diffusion soit accessible jusqu’au 31 mars, la saison des théâtres de la région sera tout de même difficile, croient tant Nathalie Cauwet du Marais qu’Alexandre Gélinas, directeur du Théâtre Le Patriote à Sainte-Agathe.
Tous les deux mentionnent que leur vente de billets est faible en ce moment, alors qu’on arrive dans la période faste du temps des Fêtes, un des deux meilleurs moments de vente en général, après celui du dévoilement de la programmation au printemps.
Selon Alexandre Gélinas, il est logique que le public boude davantage la culture cette année. « Le message que le gouvernement envoie, c’est que les salles de spectacle sont des lieux à risque de propagation du virus. Est-ce que le public viendra en sachant qu’il s’expose à un tel risque? », soulève-t-il.
Il se dit « chanceux dans sa malchance », car Le Patriote est présentement en rénovation, ce qui rend la fermeture moins lourde à supporter. Or, rendu au mois de mars, le théâtre devrait en théorie rouvrir ses portes. Comment cela se passera-t-il?
« Une inauguration traditionnelle de la nouvelle salle semble de moins en moins probable, il faudra le faire d’une façon originale. Pour rendre ça intéressant pour le public, il faudra proposer une expérience différente », conclut le directeur.
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