La cueillette de pommes : Une tradition bien ancrée dans la région

  • Publié le 20 août 2025
  • Lecture : 3 minutes
Marie-Catherine Goudreau
Photo Adobe Stock
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Chaque automne, les Basses-Laurentides se transforment en destination prisée pour la cueillette de pommes. De nombreux visiteurs affluent sur les routes d’Oka, de Saint-Eustache, de Saint-Joseph-du-Lac et de Mirabel pour profiter de la saison et faire le plein de fruits frais. Bien plus qu’une activité saisonnière, la cueillette de pommes est ici une tradition bien enracinée, transmise de génération en génération. On plonge au cœur d’une région qui a su faire de ses vergers un incontournable de l’automne.  

Parmi les familles qui ont participé à l’essor de la pomiculture dans les Basses-Laurentides, il y a la famille Dubeault. Installée à Saint-Eustache, cette dernière cultive la terre depuis plus de 200 ans. Au cœur de la production, il y a le sirop d’érable, mais aussi plusieurs hectares de maïs, soya et blé, ainsi que plus de 5000 pommiers dans leurs vergers, nous explique Patricia Daoust, copropriétaire de la ferme avec son mari Michel Dubeault et leur fils Cédrik Dubeault. Leur fille Meyranie travaille également avec eux. « On en est à la 8e génération pour la relève de la ferme », dit-elle.   

« La transmission de père en fils est très présente dans les vergers des Basses-Laurentides. Il m’est arrivé de travailler avec trois générations d’un verger », souligne Rolland Joannin, qui a été conseiller pomicole pendant plus de 30 ans dans les Basses-Laurentides.  

La famille Dubeault. Photo La Magie de la Pomme

Un territoire idéal pour les vergers  

La région des Basses-Laurentides, notamment les villes de Saint-Eustache, Saint-Joseph-du-Lac, Oka et Mirabel, se distingue par ses vergers situés dans un endroit idéal. Le climat est favorable, les sols sont fertiles, bien drainés et parfaitement adaptés à la culture fruitière, explique Patricia Daoust.  

« On a une terre à roches! Et un sol rocailleux est idéal pour les pommes. C’est pourquoi à l’époque, Alphonse, l’arrière-grand-père de Michel, a décidé de planter des pommiers sur leur terre », raconte-t-elle.  

Historiquement, ce sont les moines de l’Abbaye d’Oka qui ont implanté un verger et qui ont montré aux producteurs la culture, nous indique pour sa part M. Joannin. « Ils leur ont montré comment cultiver, comment contrôler les ravageurs, quoi cultiver. Puis, le fait que les vergers sont situés en collines permet d’éviter le gel de printemps. » 

Le moteur de l’agrotourisme  

Dans les années 1990, Patricia Daoust a développé le volet agrotouristique de la ferme avec le verger La Magie de la Pomme, en intégrant des activités familiales, de l’autocueillette, des découvertes gourmandes et des expériences en nature. Aujourd’hui, La Magie de la Pomme est reconnue dans les Basses-Laurentides pour son expérience agrotouristique.  

« À cette époque, faire découvrir notre ferme, notre mode de vie et notre métier aux visiteurs n’était pas encore une évidence », souligne-t-elle. Avec d’autres agriculteurs, la copropriétaire a travaillé pour faire accepter l’agrotourisme au sein de l’UPA. Le but, dit-elle, reste de faire découvrir, valoriser et vendre le fruit de leur travail, tout en respectant la réalité agricole. « Ouvrir nos portes, ce n’est pas simplement accueillir : c’est éduquer, sensibiliser, transmettre. »  

« La meilleure façon de valoriser le produit pour la mise en marché, notamment pour les plus petites surfaces, c’était de faire de la vente directe », soutient M. Joannin. En plus, la région est située à proximité des grands centres de Laval et Montréal, ce qui donne accès à un grand bassin de population. Aujourd’hui encore, pour certains vergers, la vente en kiosque et sur place représente une bonne proportion de leurs revenus. En effet, la compétition est plus dure dans les supermarchés par exemple.  

Également, au début des années 2000, le regroupement Pommes en Fête a permis de faire découvrir au reste du Québec les richesses des villes de Saint-Eustache, Saint-Joseph-du-Lac, Oka et Mirabel. « On a fait beaucoup de promotion dans les médias pour faire rayonner notre région. Ç’a fait un boom! On a amené des milliers de personnes, et depuis, ça progresse encore », explique Patricia Daoust.   

À découvrir : Les cidreries des Basses-Laurentides   

Au-delà de l’autocueillette des pommes, plusieurs vergers ont diversifié leur offre et produisent également du cidre. Dans la MRC de Deux-Montagnes, cinq cidreries ouvrent leurs portes au public, que ce soit pour visiter leur verger et participer à l’autocueillette de plusieurs fruits et légumes ou bien pour déguster des cidres.  

Parmi les cidreries à visiter, il y a la Cidrerie Lacroix, le Domaine du Petit St-Joseph, le Domaine Lafrance et le Verger Trottier, tous situés à Saint-Joseph-du-Lac. À Oka, on retrouve aussi Labonté de la pomme.  

Source : Tourisme Basses-Laurentides  

  

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