Un bel été touristique, mais…
Les prochaines semaines « critiques », selon la CDE
Malgré, ou peut-être à cause de la COVID-19, l’industrie touristique dans la région a connu une excellente saison estivale. Toutefois, l’incertitude demeure autour de la saison hivernale, maintenant qu’une alerte orange est décrétée sur notre territoire.
Selon une enquête menée du 14 au 24 août par le ministère du Tourisme et la Chaire de Tourisme Transat, en collaboration avec l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, les répercussions de la COVID-19 sur les entreprises touristiques pour la saison estivale ont été moins grandes qu’escomptées.
Les 1210 entreprises de la province sondées via le Web ont dit avoir connu environ 70% de l’achalandage de l’an passé; près de la moitié d’entre elles constatent même qu’il était plus élevé qu’attendu.
Autre note positive, près de la moitié des entreprises sondées ont vu leur situation financière s’améliorer au cours de l’été et 63% d’entre elles prévoient au minimum couvrir leurs frais d’exploitation estivaux. De plus, les taux d’occupation des établissements d’hébergement touristique ont augmenté de façon constante au cours de l’été, pour atteindre un niveau moyen de 46%.
Ce sont les acteurs des secteurs de la nature et du plein air ainsi que de l’agrotourisme qui sont les plus satisfaits de la saison estivale, de même que les campings, les résidences de tourisme et les centres de vacances, selon l’enquête. Sans surprise, plus de 90% de la clientèle accueillie dans les entreprises touristiques cet été était québécoise.
Le soleil à la rescousse
Selon le directeur général de la Corporation du développement économique (CDE) de la MRC des Laurentides, Paul Calce, il est vrai que les entreprises touristiques de la région ont connu du succès cet été. C’est que les conditions gagnantes étaient réunies, selon lui.
« Avec la belle température, ç’a très bien fonctionné pour la location de chalets, les hôtels et les restaurants, surtout ceux qui ont pu agrandir leurs terrasses grâce aux assouplissements des règlements municipaux », confirme-t-il.
Toutes les activités extérieures ont eu la cote: les randonnées sur l’eau ou en forêt, les activités autour des lacs et dans les sentiers, sans oublier les terrains de golf qui ont connu leur meilleure année depuis longtemps, selon M. Calce. Or, c’est justement là où le bât blesse, croit-il.
« S’il y avait eu un été pluvieux, je ne suis pas sûr qu’on aurait eu les mêmes résultats, même avec l’aide gouvernementale qui a aidé à passer le cap », soutient-il. Il rappelle également que la frontière avec les États-Unis est fermée, ce qui a certainement contribué à améliorer le bilan estival.
« Le vrai test arrive »
Le directeur général de la CDE croit que le « vrai test » pour notre région sera dans quelques semaines. Si, d’ici la fin novembre, l’épidémie de COVID-19 ne s’est pas stabilisée, il s’attend à une saison hivernale difficile.
Selon lui, c’est une chance que le gouvernement ait attendue à la toute fin de septembre pour reconfiner partiellement les régions. « Après les couleurs, il y a toujours d’importantes mises à pied dans l’industrie touristique, rappelle-t-il. Donc, c’est le meilleur scénario, ça arrive justement comme la saison morte s’installe. »
« On sait déjà qu’on ne roulera pas à 100% cet hiver et qu’il y aura des pertes importantes, mais si le tourisme va mal, tous les secteurs écoperont. »
-Paul Calce
Son avis est partagé par Nancy Pelletier, directrice générale de la MRC des Laurentides. « Avec le passage de notre MRC en zone orange, c’est vraiment important de prémunir nos activités économiques hivernales. Ça va au-delà du « tu crois au virus ou tu n’y crois pas », maintenant. Il faut penser à l’économie et respecter les consignes, car moins on se conforme, plus ça va être long avant qu’il y ait un vrai retour à la normale », affirme-t-elle.
Se conformer pour mieux rebondir
Tant Mme Pelletier que M. Calce restent optimistes, toutefois. Durant l’été, les touristes qui étaient au rendez-vous ont pu constater le bon respect des mesures sanitaires dans l’hôtellerie et les centres de plein air, rappellent-ils. Selon eux, ça devrait aider à attirer des visiteurs cet hiver.
Ils ajoutent par ailleurs que malgré un achalandage important dans l’industrie touristique cet été, il n’y a pas eu d’éclosion de COVID-19 chez nous. Il faut donc profiter des restrictions actuelles pour freiner la transmission communautaire dans notre région comme ailleurs. « C’est juste comme ça qu’on pourra revivre cet hiver le même scénario que cet été », conclut Mme Pelletier.
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