Théâtre du Marais : Martin Perizzolo drôle et vrai sur scène

  • Publié le 21 juill. 2025 (Mis à jour le 21 juill. 2025)
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Martin Perizzolo
Photo @villedepuie
Martin Perizzolo Photo @villedepuie

Le 25 juillet prochain, le Théâtre du Marais à Val-Morin accueillera pour la première fois l’humoriste Martin Perizzolo pour son spectacle Dramatiste. Derrière ce titre se cache une heure et quart d’humour brut, personnel et assumé, dans lequel l’artiste aborde des sujets parfois lourds, mais toujours avec un regard comique.

« Même si ça s’appelle Dramatiste, mon spectacle n’est pas du tout dramatique, il très drôle. C’est mon spectacle le plus punché, je pense, à ce jour », affirme Martin Perizzolo. « Comedy is tragedy plus time », dit-il, citant un adage bien connu dans le milieu. Pour lui, cette phrase traduit parfaitement son processus créatif : « Tous les humoristes que j’aime font ça. Ils partent de trucs qui sont à la base des sujets qui sont dramatiques, puis ils les rendent drôles et c’est ce qui m’a inspiré. »

Ainsi, Dramatiste, devient une sorte de journal de bord d’un homme de « presque cinquante ans » qui « a terminé son adolescence » et qui a, selon ses mots, a « enfin trouvé [sa] démarche ». Il y parle entre autres du vieillissement de ses parents, de la fatigue émotionnelle, de la crise écologique, ou encore de la morosité post-pandémie ressentie par les plus jeunes. « Mes thèmes de prédilection, ils tiennent leur racine dans le drame », explique-t-il.

Un spectacle à la fois personnel et fantaisiste

M. Perizzolo insiste sur l’aspect très personnel de ce spectacle. Contrairement à ses projets précédents, Dramatiste, se veut être une œuvre plus intime, plus fidèle à sa véritable voix humoristique. « Ce n’est pas mon premier spectacle, mais je pense que c’est mon plus vrai. »

L’humoriste a aussi cherché à détourner les codes du spectacle traditionnel : « J’ai essayé de m’amuser avec le décor classique d’un spectacle, j’ai essayé d’exploser un peu ces affaires-là, trouver un peu de fantaisie dans les trucs qui sont peut-être normaux ou usuels. » Par exemple, même le traditionnel tabouret sur scène devient un élément vivant. L’éclairage est, lui aussi, réduit à l’essentiel : « Très simpliste, juste ce dont on a besoin, rien de plus », souligne-t-il, évoquant une volonté d’honnêteté artistique, de mise à nu. « C’est délibéré, c’est voulu… je voulais que ça appuie ce propos là qui est un peu brut. »

Faire rire, d’abord et avant tout

S’il reconnaît que son spectacle peut toucher des cordes sensibles chez le public, M. Perizzolo insiste : « Mon objectif, c’est vraiment de faire rire, du début à la fin. » Il ne cherche pas à faire la morale ni à véhiculer un message clair. Il est conscient, cependant, que ses anecdotes peuvent résonner chez les spectateurs. « Je me rends bien compte que je vis dans le même monde que les autres », dit-il, évoquant des réactions du public qui témoignent d’un effet cathartique.

L’humour est pour lui un exutoire, un moyen de traverser les moments difficiles. Il en a d’ailleurs fait l’expérience récente en assurant les premières parties de Mike Ward : « C’est fou comment ça m’a fait un bien incroyable… ça m’a vraiment réconcilié avec mon métier. » Il y a retrouvé du plaisir et de la légèreté : « J’ai été beaucoup plus heureux cette année que dans les derniers temps de ma vie, puis je pense que c’est directement relié à l’humour. »

L’art vivant, un moment partagé

Au-delà des rires, Martin Perizzolo défend l’importance de l’art vivant. « C’est un spectacle d’art vivant. On est réunis et on vit la même affaire. » Il y voit une continuité des moments de communion qu’offrait la télévision d’antan, lorsqu’on écoutait en famille les mêmes émissions.

C’est donc avec cette envie de créer un moment collectif, unique et mémorable qu’il invite les spectateurs de la région à le découvrir. « Je les invite à venir me voir et être assez sûrs qu’ils vont trouver leur compte dans ce spectacle-là, qu’ils vont rire, qu’ils vont en reparler et que ça va rester dans leur tête plusieurs jours. »

 

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