Bien que la situation soit encore sous contrôle
COVID-19: le CISSS se prépare au pire
Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides regarde avec inquiétude le nombre de cas augmenter sur son territoire. Même s'il maîtrise encore la situation, il se prépare à faire face à la 2e vague.
En conférence de presse téléphonique le 23 septembre, le Dr Éric Goyer, directeur de santé publique des Laurentides, s’est dit « préoccupé » par le nombre important de nouveaux cas positifs qui s’ajoutent depuis quelques jours chez nous, ce qui a provoqué la hausse du niveau d’alerte pour les Basses-Laurentides au jaune.
Il rappelle que quatre indicateurs sont pris en compte pour déterminer le niveau d’alerte, dans chaque région et sous-région: le nombre de nouveaux cas, le nombre d’éclosions en milieu de travail, le nombre d’hospitalisations liées à la COVID-19 et le taux de positivité des tests faits localement.
« On voit que les régions autour de nous, Montréal, Laval et l’Outaouais sont passés à l’orange dans les derniers jours. Il vaut donc mieux de limiter les rassemblements non essentiels, de respecter encore plus scrupuleusement les règles d’hygiène, de porter un couvre-visage et si possible, de favoriser le télétravail », soutient le Dr Goyer.
L’état des lieux
La plus grande crainte du CISSS, présentement, est que la situation évolue rapidement dans le mauvais sens. « On le voit en ce moment, certaines régions qui ont été peu touchées au printemps sont particulièrement touchées. On pense à des endroits des Laurentides comme la MRC d’Antoine-Labelle qui ont été relativement épargnés, c’est important qu’il n’y ait pas de relâchement là-bas, sinon on pourrait avoir des flambées semblables à ce qu’on a vu au Bas-Saint-Laurent par exemple », dit le Dr Goyer.
Il semble que la transmission du virus se passe encore essentiellement au sein de la communauté. Sur 804 milieux de vie pour aînés dans les Laurentides, il n’y en a que cinq où l’on recensait des éclosions sur le territoire, quatre résidences privées et un CHSLD, tous situés dans la zone qui est passée au jaune. On comptait au 23 septembre seulement 56 usagers qui étaient des « cas actifs » de COVID-19, ainsi que neuf employés du CISSS et 12 des ressources privées infectées.
Il y a également, en date du 23 septembre, une quinzaine d’écoles qui a recensé des cas d’infections à la COVID-19, mais seulement cinq seraient en éclosion. « Sur les cinq écoles, il n’y en a que deux où l’on compte plus de deux cas, précise le Dr Goyer, et du dépistage sur place a eu lieu ou est prévu. »
Pas de barrages routiers
Bien que la situation soit différente entre le nord et le sud des Laurentides, la Santé publique n’envisage pas, pour l’instant, d’imposer des contrôles routiers chez nous pour empêcher les déplacements entre les deux secteurs. « On demande déjà aux gens qui demeurent dans les zones orange de ne pas se déplacer sauf si c’est essentiel, dit le Dr Goyer. La bonne nouvelle, c’est que depuis cet été, ceux qui ont des résidences secondaires dans les Laurentides y sont pour la plupart restés sans retourner à Montréal. L’enjeu risque donc d’être moins grand qu’au printemps. »
L’expérience du printemps a aussi servi, puisque le CISSS a mis en place une série de procédures pour pouvoir mieux faire face à une 2e vague. De plus, on assure que la pénurie de personnel est en partie résorbée grâce à l’arrivée des nouveaux préposés aux bénéficiaires dans les CHSLD et que lorsqu’il y a recours à des travailleurs d’agence, on essaie de les placer en zone verte et de contrôler l’endroit où ils travaillent pour limiter leur mobilité.
Seule ombre au tableau, le CISSS n’avait pas réussi à rattraper tout son retard dans les chirurgies qui avaient été reportées lors de la 1re vague. Avec la 2e vague à nos portes, il ne croit pas être en mesure d’y arriver, même si les salles d’opération fonctionnent à plein régime dans tous les hôpitaux, assure-t-on.
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