En raison des mesures liées à la COVID-19
Le transport scolaire donne des maux de tête aux parents
Si la rentrée scolaire s’est passée somme toute sans anicroche dans les écoles malgré la pandémie de COVID-19, l’impact de celle-ci sur le transport scolaire est loin de faire l’unanimité chez les parents.
Les mesures imposées par Québec, notamment de limiter le nombre de passagers dans les autobus à 48 et d’y attitrer des bancs pour toute l’année scolaire aux élèves, a provoqué la multiplication des circuits d’autobus, afin de respecter les limites. Ainsi, la fille de Mélanie Constantineau, de Val-David, prend désormais l’autobus une heure plus tard que l’année dernière et arrive à l’école Saint-Jean-Baptiste…après le début des cours.
« La cloche sonne à 8h05, explique celle-ci, mais ma fille embarque à 8h26 dans l’autobus pour arriver vers 8h40 à l’école. Donc, elle n’est pas assise à sa place avant 8h45. C’est 40 minutes de classe par jour qu’elle perd. Quand j’ai demandé si elle risquait de manquer de la matière à cause de ça au Centre de services scolaire, on m’a répondu qu’elle n’était pas la seule dans cette situation-là, mais que pour l’instant, on ne savait pas ce qui était prévu. »
Plus au nord aussi
Même son de cloche du côté de Mont-Tremblant, où Annabelle Godard, mère de quatre enfants dont trois qui fréquentent le Campus primaire, a choisi d’aller reconduire ses enfants là-bas pour éviter les délais.
« Mon plus jeune, qui entre en maternelle cette année, devait faire deux transferts et se retrouvait séparé de son frère et sa sœur plus vieux. Ça ne me convient pas du tout de voir que c’est les plus petits qui se font transférés! », soutient-elle.
Celle qui travaille également au Campus primaire avance par ailleurs que le personnel de l’école fait vraiment bien son travail malgré les ajustements permanents causés par la COVID-19. Elle reconnaît toutefois que l’arrivée tardive des écoliers des derniers circuits d’autobus cause des tracas aux enseignants.
« À ma connaissance, ils ont choisi d’avoir une période de lecture le matin pour éviter d’enseigner de la nouvelle matière avant que tout le monde soit là. Mais reste qu’on risque d’avoir au bout de la semaine une perte d’enseignement de plusieurs heures à cause de ça », déplore-t-elle.
Pas seulement la COVID
Selon la Fédération des transporteurs par autobus du Québec, la situation dans notre région est loin d’être unique. Selon le président-directeur général Luc Lafrance, chaque centre de services scolaire est dans une situation différente, mais avec l’obligation de ne pas avoir plus de 48 élèves par circuit, on constate des délais importants dans plusieurs régions du Québec, surtout dans les centres urbains.
« On entend à gauche, à droite qu’il y a des jeunes qui arrivent à l’école très tôt et d’autres, après que la cloche a sonné. Il faut dire qu’il y avait déjà pénurie de chauffeurs d’autobus avant la pandémie, alors on comprend que la COVID n’a rien arrangé. On essaie de ramener au travail nos employés qui ont des craintes et d’en recruter des nouveaux. Des discussions sont en cours avec le ministère de l’Éducation pour régler le problème », soutient-il.
Du côté des transporteurs scolaires de la région, on assure que l’adaptation aux mesures sanitaires se passe bien et que le nombre de circuits où il y a plus de délais est quand même limité. « Tout le monde prend ses responsabilités, les règles sont suivies, et l’impact est très minime », assure Mélanie Lévesque, directrice des Autobus La Diligence, qui s’occupe du transport scolaire dans les régions de Sainte-Adèle et Sainte-Agathe.
Le CSSL réagit
Le CSSL confirme que la problématique du transport scolaire touche une quinzaine de circuits seulement, sur un total de 781. D’après Stéphanie Fournelle-Maurice, coordonnatrice aux communications du Centre, la situation n’est que temporaire. « Nous sommes à pied d’œuvre pour trouver des solutions et explorer toutes les possibilités. La direction générale a demandé de « sortir de la boîte » pour trouver des solutions le plus rapidement possible », a-t-elle écrit à L’info du Nord.
En entrevue téléphonique le 11 septembre, le directeur général du CSSL, Sébastien Tardif, a confirmé qu’on vient de lui déposer un plan « qui tient la route ». Il ne souhaite pas que le personnel apprenne les détails de celui-ci par les médias, mais il indique que ces modifications au niveau du transport seront apportées dès cette semaine: « Avec cette nouvelle mesure, on va régler à 95% nos retards », promet-il.
Avec la collaboration de Véronique Piché.
Voir plus de : Actualités
Première édition de loterie de la Société Alzheimer Laurentides
En 2024, 170 000 québécois dont 10,000 dans notre région des Laurentides vivent avec un trouble neurocognitif. Avec 30 000 …
Un soutien essentiel pour les enfants et les organismes
L’événement, qui propose 24 heures de ski alpin, snowboard, randonnée alpine, marche, ou course et mobilise des participants de tous …
Une chanson pour sensibiliser à la dépendance
« Les paroles sont assez vagues, dans le sens où c'est Bijou Violet qui les a écrites ; elle souffre, …