COVID-19: Des options mises au placard dans les écoles secondaires
Malgré l’engagement de Québec de permettre les options sportives en milieu scolaire à compter du 14 septembre si « tout va bien », certaines écoles secondaires de notre région ne les retrouveront pas dans leur forme initiale.
La COVID-19 a fait de nombreuses victimes depuis son arrivée en piste en mars: certaines humaines, bien entendu, mais aussi sur le plan du mode de vie. Ceux qui pratiquent des sports d’équipe, en particulier, en ont subi les contrecoups. On pensait que c’était derrière nous dans les écoles, à la suite de l’annonce de la reprise des options sportives par le premier ministre, le 28 août. Or, ce n’est pas tout à fait juste.
C’est ce qu’a appris avec consternation Stéphane Billard, le père d’un élève de Secondaire 4 à la Polyvalente des Monts. Celui-ci avait inscrit son fils à l’option Développement Hockey, mais deux semaines avant la rentrée des classes, il a appris que cette option était annulée.
« J’avais reçu une lettre de l’école cet été disant que les options étaient maintenues jusqu’à preuve du contraire. On a d’ailleurs acheté de l’équipement en conséquence de ça. Mais voilà, à deux semaines d’avis, ça change », raconte-t-il.
Il déplore en particulier le court délai qui en résulte. Selon M. Billard, à ce temps-ci de l’année, les camps de sélection sont terminés et les équipes sont constituées, son fils se retrouvera donc à ne pas pouvoir pratiquer du tout ce sport qu’il adore.
« C’est un manque de planification total, peste-t-il. En plus, j’ai su que les élèves de Secondaire 1 à 3, eux, ont encore accès à leurs options sportives, alors qu’il n’y en a plus pour ceux de Secondaire 4 et 5. Tous nos jeunes sont privés de sport à cause de ça! »
Une pétition est lancée
La situation n’est pas unique à l’option Développement Hockey. À la Polyvalente des Monts (PDM), l’option Football a subi le même sort, pour les élèves de Secondaire 4 et 5. C’est la même chose pour l’option Théâtre à l’école secondaire Curé-Mercure de Mont-Tremblant. Quant à l’école A-N-Morin, à Sainte-Adèle, son option Soccer s’est transformée en multisports.
Déplorant la situation, M. Billard et sa conjointe ont lancé une pétition en ligne dénonçant la situation. Dans celle-ci, ils avancent: « Nous trouvons inacceptable que la PDM n’ait pas trouvé de solution plus innovatrice que d’annuler des options […]. Nous trouvons inadmissible de tenir responsable le gouvernement ou la COVID-19 d’une décision aussi importante et lourde de conséquences pour l’avenir de ces jeunes. Ils ont besoin d’être soutenus et non abandonnés. La plupart des autres Centres de services scolaires ont su s’adapter. »
La pétition exige par ailleurs un retour aux options dans la même forme que l’année dernière à compter du 14 septembre. En date du 10 septembre, elle avait été signée par plus de 150 personnes.
Le CSSL se défend
Interrogé à propos de cette situation particulière, le directeur général du Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL), Sébastien Tardif, défend cette décision.
« Le 10 août, nous avons été avisés par Québec qu’il faudrait respecter un concept de classes-bulles, rappelle-t-il. Pour les options, ce modèle demeurait problématique. C’est qu’il y a peu d’options pour les élèves de Secondaire 1 à 3, mais à partir de Secondaire 4, il y en a beaucoup et certaines, comme la chimie par exemple, ont une influence sur le programme qu’on pourra suivre au cégep. »
« Le travail qu’on a à faire, c’est amoindrir les impacts. »
-Sébastien Tardif
Le choix du CSSL a été de ramener tous les élèves en présentiel dans les écoles, plutôt que de permettre une alternance entre des cours en classe et des cours à la maison. Pour se faire, et respecter la stabilité dans les groupes classes pour éviter la propagation de la COVID-19, le nombre d’options a donc été limité.
« Dans un souci de réussite académique, avec les retards importants à cause des fermetures d’écoles ce printemps, il n’y avait pas de meilleure solution. Entre deux maux, on a choisi le moindre », plaide-t-il.
Statu quo
Par ailleurs, malgré ce que le premier ministre a déclaré, M. Tardif affirme qu’après le 14 septembre, les options qui ont été annulées pourraient revenir, mais pas dans leur forme initiale.
« Si on ramenait ces options avec la même formule, ça entraînerait un effet domino important sur tous les groupes. Notre choix, c’est donc de permettre à nouveau ces activités sur l’heure du dîner et après l’école, dans des périodes où elles se tenaient déjà, mais pas sur du temps de classe », explique-t-il.
Plusieurs modèles au Québec
Selon Sébastien Tardif, le CSSL a été en contact avec d’autres centres de services scolaires avant de prendre la décision qu’il a pris. Il semble qu’à travers la province, on constate quatre approches différentes. « Un tiers des écoles a tout simplement annulé les options, avance le directeur général. Un autre tiers a maintenu des options là où il le pouvait: ça, c’est notre cas. Le dernier tiers, qui concerne surtout de très petits milieux, se divise en deux: ceux qui n’avaient pas d’options de toute façon et ceux qui parviennent à laisser les options inchangées. »
Voir plus de : Actualités
Recyclage Jorg sommé de payer 87 500 $ pour des manques à la Loi sur la qualité de l’environnement
Le 16 octobre, l’entreprise Recyclage Jorg de Nominingue a été déclarée coupable de six infractions à la Loi sur la …
Première édition de loterie de la Société Alzheimer Laurentides
En 2024, 170 000 québécois dont 10,000 dans notre région des Laurentides vivent avec un trouble neurocognitif. Avec 30 000 …
Un soutien essentiel pour les enfants et les organismes
L’événement, qui propose 24 heures de ski alpin, snowboard, randonnée alpine, marche, ou course et mobilise des participants de tous …