L’école d’escalade Passe-Montagne célèbre ses 40 ans à Val-David
Dès les années ’30, Val-David était un endroit prisé par les alpinistes. Avec la démocratisation de ce sport, le secret bien gardé par une poignée d’initiés est devenu bien connu. L’école d’escalade Passe-Montagne a énormément contribué à cette démocratisation.

Cette école, qui entame sa 40e année d’existence, c’est l’œuvre de Paul Laperrière, qui malgré sa barbe poivre et sel en parle encore avec toute la passion d’un adolescent. « J’ai commencé à grimper à l’âge de 9 ans à Val-David, où mes parents louaient un chalet. J’ai tout de suite eu la piqûre et je suis allé chercher une formation de moniteur par la suite. J’ai commencé à enseigner en 1975. À l’époque, il n’y avait pas d’écoles privées pour apprendre l’escalade, on passait par des clubs, qui n’étaient pas tant structurés. »
Soucieux d’offrir les standards d’excellence les plus hauts possible, M. Laperrière a finalement fait le saut en affaires en 1981, lançant une école baptisée Passe-Montagne pour donner des cours privés d’escalade. « On était installé en plein Quartier latin, au coin Ontario/Saint-Denis. On allait chercher notre clientèle à Montréal et on organisait des voyages d’escalade, en plus de donner nos cours extérieurs à Val-David. »
« Les gens ne le réalisent pas, mais c’est très rare, dans le monde, un site aussi près d’un village et d’une aussi grande qualité. »
-Paul Laperrière
Passe-Montagne a toujours favorisé le site de Val-David pour ses cours, pour plusieurs raisons. D’abord, c’est un site où les parois rocheuses sont particulièrement stables, donc parfaites pour l’apprentissage. De plus, la situation de Val-David est idéale: facilement accessible de Montréal, le village se situe à proximité du site d’escalade, rendant l’endroit facile à trouver pour qui vient de l’extérieur.
Exode urbain
Les années ’90 ont marqué un tournant pour Passe-Montagne. La décision a été prise de déménager physiquement l’école à Val-David, alors qu’elle avait toujours eu pignon sur rue à Montréal.
« C’était un défi, reconnaît Paul Laperrière. Au début, on avait une crainte que les Montréalais ne nous suivent pas si loin, on payait une fortune pour avoir une ligne 1-800. Mais finalement, avec l’arrivée du web, ç’a été une révolution, tout est devenu plus facile, côté commercial. On n’a jamais regretté notre décision. »
De plus, l’école vivait alors une transformation importante. Les voyages d’escalade n’étant pas payants, Passe-Montagne avait commencé en 1989 à offrir des murs d’escalade, devenant une référence dans le domaine. À Val-David, on s’est donc mis à fabriquer en atelier des prises d’escalade pour les murs intérieurs, qu’on exportait à l’étranger. « On employait dans le temps une vingtaine de personnes et tout le monde nous a suivis pour venir travailler dans le nord », se remémore M. Laperrière.
Retour aux sources
En 2009, finalement, Passe-Montagne a vendu toutes ses activités en lien avec les murs d’escalade pour se concentrer uniquement sur les cours privés et semi-privés. L’école emploie encore 6 ou 7 moniteurs et offre des cours à des camps de vacances et des gros groupes. Avec la COVID-19, cette année, ce sont plutôt les petits groupes qui sont toutefois favorisés. « On n’a jamais plus de 6 personnes à la fois et on respecte les règles de santé publique », assure le directeur de l’école.
Ce dernier avançant en âge, il avoue qu’il est rendu à passer les rênes de son entreprise. D’ici un an, Paul Laperrière voudrait entamer une transition. « Je suis un passionné, je resterais encore au sein de l’entreprise, mais je laisserais la direction à un autre », explique-t-il.
Il entend d’ailleurs pousser un projet lui tenant à cœur: développer un centre d’escalade intérieur dans la région, en complément des parois extérieures. « Le projet est sur la glace, à cause de la COVID-19, mais j’imagine que cette pandémie-là ne durera pas éternellement », conclut-il.
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