Je pars avec la sensation du devoir accompli
Il y a belle lurette que je n'avais pas eu autant de difficulté à amorcer un texte…. Comment annoncer la fin d'une aventure incroyable de 33 ans ? Comment dire à tous ces gens que je respecte et qui me respectent que je tire un trait sur ce qui a été MA VIE ?

Il y a belle lurette que je n’avais pas eu autant de difficulté à amorcer un texte…. Comment annoncer la fin d’une aventure incroyable de 33 ans ? Comment dire à tous ces gens que je respecte et qui me respectent que je tire un trait sur ce qui a été MA VIE ?
C’est avec quelques larmes aux yeux et une boule d’émotion dans la gorge que je vous annonce mon départ des journaux L’Information du Nord. Il n’y a jamais de bons moments pour partir mais j’estime que le temps est venu de laisser ma place et de vivre d’autres expériences.
Oui, ça fait peur parce que je n’ai jamais rien fait d’autre que ça. J’écris des histoires depuis que j’ai l’âge de 19 ans lorsque Michel Desbiens m’a sorti du Collège Algonquin pour faire mon stage et que J. Adélard Ratelle m’a fait confiance au Journal Le Sommet. Ça fait peur parce que je m’en vais en terrain inconnu mais je pars avec la tête haute et le sentiment du devoir accompli.
J’ai amorcé ma carrière à l’époque des photos noir et blanc, de la machine à écrire (dactylo), de la chambre noire et des piles de lettres d’invitation et de communiqués de presse. Même pas de télécopieur. Quand on voulait rejoindre quelqu’un, on l’appelait ou on lui écrivait une lettre qu’il recevait quatre jours plus tard. Quand j’ai commencé ma carrière, Marcel Larocque était maire de Sainte-Agathe-des-Monts et Gilles Desgagnés dirigeait la Ville de Saint-Jovite. Maurice Dupras était député fédéral et Jacques Léonard député provincial ! Disons que beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis…
Au fil des années, la technologie des médias a tellement évolué. Aujourd’hui, tout se sait à la vitesse de l’éclair. Jadis, il fallait que les gens attendent la sortie du journal le mercredi matin pour savoir ce qui s’était passé dans leur communauté.
Tout a complètement changé et évolué sauf une chose, les gens sont passionnés par l’information locale et régionale. Ils la consomment différemment c’est tout.
Depuis 1984, je suis passé par toute la gamme des émotions. J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai pensé, j’ai jonglé, j’ai couru, j’ai sué mais j’ai toujours adoré mon métier car j’avais la sensation de faire quelque chose d’utile, de relater des exploits, de faire connaître des personnes dans l’ombre, de faire avance des causes et d’aider des gens démunis.
Peu importe le rang social, j’espère avoir écouté tout le monde avec la même attention, la même rigueur, la même passion.
MERCI !
À quelques heures de mon départ définitif, je ne peux m’empêcher de dire merci à toutes celles et ceux qui ont marqué ma carrière.
Et ça commence avec les lecteurs du journal et toute la population. Dès mes premiers pas il y 33 ans, j’ai senti de la considération de la part de tous les gens que je croisais. Rien n’a changé depuis et j’en suis reconnaissant.
Tous les intervenants (politiciens, bénévoles, organisateurs, responsables d’organismes, etc…) méritent aussi que je leur dise merci pour leur respect, leur confiance et leur étroite collaboration. Et comment oublier les clients des journaux sans lesquels je n’aurais pu toucher mon chèque de paie.
Je n’oublierai jamais les quelques propriétaires du journal avec qui j’ai toujours eu de superbes relations. Merci à Monsieur Ratelle, merci à Québecor et merci à Transcontinental d’avoir cru en moi, de m’avoir laissé m’exprimer, de m’avoir permis d’exercer le plus beau des métiers.
Merci à mes patrons immédiats, des gens de cœur qui ont su soutirer le meilleur de moi-même en me donnant des tapes dans le dos et en m’encourageant sans cesse. Michel Desbiens, Manon Dessureault, Michel Gareau, Charles Michaud, Luce St-Jean, Sylvain Corneau, Johanne Régimbald, André Guillemette, André Juteau, Marilou Séguin et Sylvain Dupras, je n’oublierai jamais tout ce que vous avez fait pour moi.
Merci à mes nombreux collègues de travail dont mon éternel compagnon Daniel Deslauriers qui est à mes côtés depuis les tout débuts. Ce fut un privilège de travailler avec des gens de talent. Des liens d’amitié se sont tissés pour toujours.
Gros merci à mes amis proches qui m’ont toujours soutenu dans les bons moments comme dans les épisodes plus durs.
Les remerciements ultimes, je les adresse à ma conjointe Luce Poulin et mes fils Kevin et Nicolas. Vous avez admirablement bien réagi à mes joies et à mes peines. Vous avez souvent vécu avec un père absent pour le travail, les soirs et fins de semaine. Jamais, je n’ai senti votre manque d’amour et d’appui. C’est grâce à vous trois si je suis passé à travers les épreuves et si j’ai pu pratiquer le journalisme pendant de si longues années. Je vous aime tellement…
Je tourne donc une page d’histoire mais le livre n’est pas encore complété. Je souhaite prendre quelques mois de repos avant de réécrire un nouveau chapitre. MERCI, MERCI, MERCI.
***Un jeune homme rempli de talent, Maxime Coursol, prend mon siège de chef du contenu pour les Journaux L’Information du Nord. Vous le connaissez déjà, il saura relever ce défi avec brio.
LONGUE VIE À L’INFORMATION DU NORD
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