L’Agathois André Simard s’éteint

  • Publié le 12 mai 2025 (Mis à jour le 22 mai 2025)
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André Simard a d’abord brillé comme athlète, atteignant les plus hauts sommets de la gymnastique. Sélectionné pour les Jeux olympiques de Mexico en 1968 — auxquels il n’a pu participer à cause d’une blessure —, il s’est ensuite rendu aux Jeux de Munich en 1972. Après cette carrière d’athlète, il est revenu à ses racines avec un objectif clair : transmettre son savoir aux générations suivantes.

Athlète et entraineur

Pendant plus de 15 ans, il a formé des centaines de jeunes athlètes. Son épouse, Isabelle Meunier, raconte : « C’est le premier à avoir amené des athlètes canadiens à haut niveau. » Elle précise qu’« en 1988 à Séoul, il a amené l’équipe à se rendre au 8e rang mondial aux Jeux olympiques, ce qui était exceptionnel. »

À la fin des années 1980, sa passion pour les arts du cirque l’a mené à contribuer à la fondation de l’École nationale de cirque de Montréal.

Cirque du Soleil

Il s’est ensuite engagé dans une collaboration fructueuse avec le Cirque du Soleil, où il a travaillé sur une quinzaine de productions majeures. Là encore, sa vision a marqué l’histoire. « Il créait des numéros aériens, il développait des appareils… il avait une vision artistique de toutes ces choses-là. » Sa contribution technique a été révolutionnaire : « Le tissu aérien, qui est devenu très commun, c’est lui qui a promu ça dans les années 90. » Il est également contributeur à l’invention du système de sécurité de longe, utilisé partout dans le monde pour prévenir les chutes lors des numéros de trapèze.

Il a également repoussé les limites du trapèze ballant : « Il a beaucoup augmenté la discipline en termes de prouesse acrobatique… s’il y a autant de prouesses aujourd’hui, c’est vraiment grâce à lui », souligne Mme Meunier.

Ses contributions au monde de la gymnastique lui ont valu d’être nommé à l’Ordre du Canada.

Homme de cœur

Homme de cœur autant que de tête, M. Simard s’est aussi distingué par sa générosité. « Il enseignait gratuitement à une jeune fille qui n’avait pas d’argent, à l’École nationale de cirque, c’est lui qui payait la scolarité d’une artiste talentueuse qui n’en avait pas les moyens. Et c’est une histoire parmi tant d’autres. »

Pour Isabelle Meunier, ce qui le rendait unique, c’était son approche humaine du coaching : « André, il avait vraiment l’art de la relation humaine… il savait comment amener les gens à se déplacer en douceur, avec beaucoup de gentillesse, de confiance. » Elle ajoute : « C’était naturel chez lui, il a commencé très jeune, à 15-16 ans, à coacher des petits enfants. Il n’a jamais appris à coacher, il l’avait déjà dans lui. »

Il a changé des vies

André Simard a marqué bien des vies. Lors de son dernier anniversaire à Val-David, ses anciens élèves lui ont rendu hommage. « C’était vraiment touchant, comment les gens témoignaient du fait qu’il avait changé le cours de leur vie, tout simplement », détaille Mme Meunier.

Pour celles et ceux qu’il a inspirés, Isabelle Meunier croit qu’il leur dirait simplement :« Merci. » Elle ajoute « Ce n’était pas juste lui, le maître, c’était vraiment  un échange.  Ce n’est pas quelqu’un qui attendait quoi que ce soit des autres, il allait de l’avant avec ce qu’il pensait qu’il devait faire, toujours avec beaucoup d’humilité. » Elle rappelle sa devise, comme un écho de sa méthode patiente et confiante : « Step by step. »

Elle conclut :« C’était quasiment un Saint. Moi, j’ai vécu avec lui 30 ans et je ne lui trouve pas de défauts. »

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