Pour répondre aux exigences de Québec
Val-David installera des compteurs d’eau
Soixante résidents et 140 entreprises de Val-David, de même que l’ensemble de ses institutions municipales, se verront installer des compteurs d’eau d’ici le 30 septembre.
Ces compteurs payés par la Municipalité, qui répartira l’ensemble des coûts qui y sont associés entre les contribuables raccordés au réseau d’aqueduc municipal, sont exigés par le gouvernement du Québec, dans le cadre de sa Stratégie québécoise d’économie d’eau potable. Les compteurs visent à permettre un échantillonnage pour savoir quelle quantité d’eau est utilisée par les Val-Davidois.
« De cette façon, explique Nadine Guénette, adjointe à l’urbanisme et responsable de l’environnement à la Municipalité, il sera possible de savoir quelle est la consommation réelle de Val-David. En ayant un portrait fiable, on sera en mesure d’identifier où, sur le réseau d’aqueduc, nous avons une consommation excessive dans les résidences privées et des fuites au niveau des conduites. »
Précisons qu’à ce jour, aucuns frais ne seront rattachés à la consommation de l’eau mesurée dans les bâtiments ciblés, qu’elle soit excessive ou pas.
Le processus de sélection
Les 60 résidences sélectionnées, qui sont toutes habitées par des résidents permanents, ont été choisies aléatoirement par un ordinateur, un peu comme si on pigeait dans un chapeau. Quant aux 140 immeubles à usage industriel et commercial, ils ont été ciblés parce que Québec les a identifiés comme étant de grands consommateurs d’eau. Selon Mme Guénette, il s’agit notamment de concessionnaires automobiles, garages, restaurants, centres de ski, salons de coiffure et d’esthétique, ainsi que des établissements hôteliers.
Une fois le portrait de la situation brossé grâce aux compteurs d’eau, Val-David pourra se baser sur des données probantes pour établir un plan de gestion de l’eau. Celui-ci est obligatoire afin de se conformer aux exigences du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), maître d’œuvre de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable. Celle-ci a terminé en 2017 sa première phase (93% des immeubles non résidentiels de la province ont été équipés d’un compteur d’eau) et sa deuxième phase, visant à un portrait plus juste de la consommation résidentielle, se déroulera jusqu’en 2025.
Savoir pour mieux agir
Le but avoué de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable est de diminuer de 20% la production d’eau potable au Québec. Par cette économie, le gouvernement croit pouvoir assurer la pérennité de la ressource pour les générations à venir. C’est pourquoi, dans toutes les municipalités ayant un réseau d’aqueduc et où la consommation d’eau semble plus élevée que les besoins estimés, on impose une installation de compteurs d’eau.
Dans une entrevue accordée au Conseil patronal de l’environnement du Québec (CPEQ) et disponible sur YouTube, le responsable de la Stratégie au MAMH, Mathieu Laneuville, explique que mieux « diagnostiquer » le réseau peut souvent permettre d’identifier des choses très simples qui, à long terme, font une grande différence. « Parfois, une simple toilette qui fuit peut coûter 200 000 litres d’eau par année, ça double la consommation d’eau d’une maison! », déclare-t-il. Si on peut identifier ce problème et sensibiliser le résident à remplacer le clapet de sa toilette, au coût de 3$, on vient d’économiser une grande quantité d’eau, ajoute-t-il.
Les Val-Davidois soucieux de mieux comprendre la démarche entourant l’implantation de compteurs d’eau sont invités à aller sur le site Internet valdavid.com et à consulter l’onglet: Services aux citoyens/Installation de compteurs d’eau.
Des résultats
Depuis le lancement de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable en 2011, la quantité d’eau distribuée par personne au Québec a diminué de 32% par rapport à l’année 2001, grâce aux actions mises en place dans plus de 600 municipalités. Par ailleurs, les pertes d’eau potentielles représentaient le quart de la quantité d’eau distribuée. La majorité de la longueur des réseaux de distribution a été auscultée et près de 9000 fuites ont été réparées en 2017, mais l’objectif d’un maximum de 20% de pertes d’eau potentielles n’a pas été atteint.
Voir plus de : Actualités
Recyclage Jorg sommé de payer 87 500 $ pour des manques à la Loi sur la qualité de l’environnement
Le 16 octobre, l’entreprise Recyclage Jorg de Nominingue a été déclarée coupable de six infractions à la Loi sur la …
Première édition de loterie de la Société Alzheimer Laurentides
En 2024, 170 000 québécois dont 10,000 dans notre région des Laurentides vivent avec un trouble neurocognitif. Avec 30 000 …
Un soutien essentiel pour les enfants et les organismes
L’événement, qui propose 24 heures de ski alpin, snowboard, randonnée alpine, marche, ou course et mobilise des participants de tous …