Réouverture des restaurants autorisée par la Santé publique
Une restauratrice dénonce les multiples contraintes imposées par Québec
Si plusieurs restaurateurs ont accueilli avec soulagement l’annonce de la réouverture des restaurants, il y en a à peu près autant qui dénoncent toutes les mesures sanitaires à respecter. L’info du Nord a parlé à l’une d’entre eux.
Nadège Paul est propriétaire depuis sept ans du café C’est la vie, à Val-David. De simple café, elle en a fait un restaurant. Hélas, la COVID-19 est venue ruiner ses efforts.
« On a vraiment l’impression de repartir par en arrière, confie-t-elle. Avant d’être obligé de fermer en mars, on avait huit employés, un service aux tables, une bonne trésorerie. Mais maintenant, avec tout ce que le gouvernement exige de nous pour rouvrir, ce n’est juste plus viable financièrement. On va donc revenir comme on était: on servira du café, des soupes, de la salade, des sandwichs et les clients devront venir au comptoir et se servir eux-mêmes », lance-t-elle, la déception dans la voix.
Elle déplore aussi de ne pouvoir réembaucher personne, ses nouveaux frais et sa perte de 60% de capacité ne lui permettant plus d’avoir d’employés. Elle ajoute trouver épouvantable que les petits commerçants comme elle n’aient droit qu’à des prêts des gouvernements, alors que ceux-ci sont disposés à subventionner les grosses entreprises.
Un avenir incertain
Mme Paul ne cache pas son opposition aux mesures de santé publique imposées par Québec, qu’elles trouvent inadaptées aux petits commerces. Elle a notamment dû retirer tous les coussins dans son établissement, elle doit installer des plexiglas pour séparer chaque tablée de 10 personnes et moins si elle ne peut pas respecter les 2 m de distance, en plus de devoir tout désinfecter après chaque passage et obliger chaque nouveau venu dans son restaurant à se laver les mains avant d’entrer.
Quoiqu’inquiète face à l’avenir, Nadège Paul croit que le café C’est la vie pourra survivre, puisqu’il est en bonne posture financière et qu’elle n’a jamais eu de dette. Elle dit cependant connaître elle-même plusieurs restaurateurs qui n’ont pas autant de chance qu’elle.
« Je suis persuadée qu’à la fin de la crise, il va y avoir plus d’un restaurant sur deux qui aura fermé ses portes. On nous en demande trop avec cette voie mitoyenne. Je crois qu’il vaut mieux complètement tout confiner pour vrai ou alors, on rouvre tout en grande pompe et sans contrainte », conclut-elle.
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