Une initiative des Laurentides
À go, on lit! conquiert le Québec
Les Partenaires pour la réussite éducative dans les Laurentides (PREL) ont de quoi être fiers: à peine deux ans après le lancement de leur campagne À go, on lit! pour inciter les jeunes à la lecture, celle-ci gagne maintenant l’ensemble de la province.
La campagne numérique multiplateforme invite les jeunes de 14-20 ans à faire un jeu-questionnaire interactif dans le but de connaître leur profil de lecteur, sur le site www.agol.ca. Ils peuvent ensuite accéder à des suggestions de lecture personnalisées en fonction de leurs intérêts.
Toutes ces suggestions, identifiées par une pastille correspondant à l’un des cinq profils de lecteur (Boho-Romantico, Échevelé, Surnaturel, Mains-moites et Fouineur), amènent les jeunes à découvrir des coups de cœur lecture. Ils peuvent obtenir ensuite via la plateforme les coordonnées des bibliothèques dans les environs de leur domicile où le livre suggéré est disponible.
À cette plateforme favorisant la lecture s’ajoutent également plusieurs ambassadeurs locaux, soit des influenceurs connus dans leur région respective, et des ambassadeurs provinciaux, qui sont des célébrités engagées auprès de la jeunesse. Ceux-ci s’investissent pendant une certaine période par le biais de stories et de posts sur les réseaux sociaux, pour rejoindre les 14-20 ans. Les jeunes peuvent les suivre dans leur quotidien et découvrir la relation particulière que chacun d’entre eux entretient avec la lecture.
Une expansion fulgurante
Sébastien Tardif, président du PREL, est très fier de voir À go, on lit! connaître un tel succès. Alors que la première année, la campagne se limitait aux Laurentides, dès la deuxième année, les régions de l’Outaouais, Laval et Montréal s’y joignaient. « Et là, ça va être dans tout le Québec pour l’an 2 et demi, du 1er mai au 15 juillet, confie-t-il. C’est vraiment incroyable! »
Qu’est-ce qui explique une telle popularité de ce concept, selon M. Tardif? « C’est une formule originale, il y a eu un bon marketing du projet, mais surtout, je dirais que c’est le choix des ouvrages suggérés. Les bibliothécaires associés au projet ont bien saisi ce qui peut intéresser les jeunes et leur ont proposé des ouvrages adaptés, plutôt que juste des classiques de la littérature », avance-t-il.
Il croit d’ailleurs que cette nouvelle philosophie, qui s’impose depuis une dizaine d’années en éducation, explique en partie que la réussite scolaire progresse, surtout chez les garçons.
La crise actuelle a bien sûr aussi eu un rôle à jouer là-dedans. La campagne étant surtout numérique, elle était déjà adaptée à la distanciation sociale. De plus, la campagne provinciale coïncide avec la réouverture des bibliothèques et comble un besoin de socialisation des 14-20 ans, qui peuvent utiliser la plateforme pour échanger sur le livre qu’ils ont lu, de Gatineau à Gaspé.
« À go, on lit! permet aux jeunes de garder le contact, d’avoir des interactions, plutôt que juste aller chercher des livres à la bibliothèque puis les rapporter. »
-Sébastien Tardif
Ces interactions, les jeunes peuvent aussi les avoir avec les quatre ambassadeurs provinciaux: Rachid Badouri, Katherine Levac, Yannick De Martino et Kevin Raphaël. Ces quatre personnalités publiques ont l’oreille des 14-20 ans, surtout sur les réseaux sociaux. Comme l’indique Kevin Raphaël, « je pense que je parle à ceux à qui les enseignants parlent moins d’habitude. Mon opinion ne vaut pas plus qu’une autre, mais ça permet aux kids de se reconnaître peut-être un peu plus en moi. »
Parler aux jeunes
Ironiquement, l’ambassadeur d’À go, on lit! Kevin Raphaël s’assume totalement comme ayant été un de ces jeunes qui détestaient la lecture à l’adolescence. « J’étais le pire lecteur qui existe, avoue l’animateur et humoriste. Ça ne m’intéressait pas et si j’avais des questions, je les posais à mon coach de football, pas à mon prof. C’est un peu comme ça que je me vois. Je ne suis pas le coach en chef de l’équipe, je n’ai pas les connaissances ou les capacités pour ça, mais coach de position, ça, je peux l’assumer! »
Il ajoute qu’il a lu son dernier livre en 28 jours, mais qu’il n’y a pas à avoir honte de ça. « Ce n’est pas parce que je ne suis pas dans les meilleurs que je ne suis pas bon! L’important, c’est de lire à notre rythme! Moi, ça me permet de m’informer, de faire naître des sentiments. Mon prochain livre, c’est sur la première ligue de hockey de Noirs au monde: elle a été fondée en 1895 à Halifax. Je me suis mis le défi de le lire en 25 jours. »
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