Projet de loi 122: «Un accroc à la démocratie», croit Cousineau
La disposition du projet de loi 122 qui permettrait aux municipalités de publier les avis publics sur les sites Internet plutôt que dans les journaux inquiète fortement les députés péquistes de la région.
Claude Cousineau et Sylvain Pagé ont tous deux joints leurs voix aux éditeurs de journaux. Comme ceux-ci, ils craignent que les avis publics ne seraient plus vus par la majorité des contribuables, ainsi que la perte de revenus publicitaires qui en résulterait pour la presse locale.
«On croit qu’un affaiblissement des journaux locaux et indépendants résulterait de cette mesure, avance le député de Bertrand, Claude Cousineau. Si les municipalités ne sont plus tenues d’afficher dans ces journaux les changements aux règlements et appels d’offres qu’ils font, on coupe des informations importantes aux citoyens. Tant qu’à moi, c’est un accroc à la démocratie.»
Le député de Labelle Sylvain Pagé abonde dans le même sens. Dans un communiqué envoyé aux médias à ce sujet, il déclare: «La population n’a pas le réflexe de consulter les sites Internet des municipalités pour trouver ces avis et de plus, Internet n’étant pas un service gratuit, on ferait maintenant payer les citoyens pour avoir accès à l’information concernant leur milieu de vie, sans oublier qu’Internet est souvent déficient en région. C’est tout simplement insensé!»
Une question d’autonomie
Si les deux députés désirent interdire la publication d’avis publics uniquement sur Internet, la mairesse de Rivière-Rouge, Déborah Bélanger, se montre moins ferme. «C’est important que les municipalités aient le choix, dit-elle. C’est une question d’autonomie municipale. Si je prends le cas de Rivière-Rouge, c’est sûr que nous continuerions à publier nos avis dans L’Information du Nord, car c’est la source principale d’information pour notre population. Mais ça dépend de la réalité de chaque municipalité.»
Mme Bélanger ajoute que ce qui est bon pour une municipalité de quelque 4000 âmes, comme la sienne, n’est pas forcément bon pour une ville de plus de 100 000 habitants, comme Trois-Rivières par exemple. « Il revient à chaque municipalité de décider de ce qu’elle veut faire », conclut-elle.
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