La magie des mots de Francine Ouellette

  • Publié le 4 mars 2025 (Mis à jour le 13 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes

Dans les dernières semaines, quatre épisodes du balado Une histoire au bout du fil mettant de l’avant l’univers de Francine Ouellette ont été diffusés sur les plateformes numériques. Discussion avec l’autrice de Lac-des-Îles au sujet de son amour des mots, et plus largement, du monde.
« Les mots sont magiques », déclare Francine Ouellette dans l’un des épisodes d’Une histoire au bout du fil. La preuve, poursuit-elle, même les plus mots simples (chien, arbre, maison) évoquent quelque chose de différent à chacun d’entre nous. « Les mots sont porteurs de qui nous sommes, on lit avec ce qu’on est. » Avec une vision si poétique des mots, nul ne s’étonne que Mme Ouellette en ait fait sa carrière.
Au fil du balado, on apprend comment une jeune fille timide à l’excès, qui « parlait peu, mais qui écoutait beaucoup », est devenue l’une des figures importantes de la littérature québécoise contemporaine. On y apprend comment son amie Monique a semé en elle l’envie de développer ses personnages, ses histoires, et on comprend que sa curiosité pour le monde l’a poussée à sortir de sa coquille pour vivre toutes sortes d’aventures : parachutisme, pilotage, visites de pénitenciers et d’innombrables rencontres avec le genre humain, qu’elle affectionne particulièrement.

« Je pense que tout le monde pourrait faire l’objet d’un livre. »
-Francine Ouellette

« Le monde est riche, très riche », partage-t-elle à L’info. « Faire des rencontres, c’est extraordinaire (…) Les gens sont des banques d’informations. Le vécu, c’est de l’or en barre. » Ancien chef de drave, bûcheron, détenu, voisin, inconnu à l’épicerie : pour elle, tout le monde a quelque chose d’intéressant à raconter, et c’est tout naturellement que les gens s’ouvrent à elle. « Souvent, ce qui les intimide, c’est le mot écrivain, mais je pense que je suis une personne simple, qui ne se prend pas pour une autre. » Les rencontres qu’elle fait lui permettent de nourrir son inspiration et d’imaginer des personnages qui, par leur humanité, sont profondément ancrés dans le réel. « Oui je sais écrire des livres, mais je ne suis pas capable de rester debout sur un billot ! Chacun sa job (…) Il y en a des pas mal plus smattes que moi! », rapporte-t-elle en riant. « Je pense que tout le monde pourrait faire l’objet d’un livre. Tout le monde a eu des rêves, des amours, des épreuves, des deuils. »

Inspirations

Ces rencontres, prévues ou non, de même que le temps dédié à la recherche et à l’exploration représentent la partie favorite de Francine Ouellette de son métier d’écrivaine. « C’est vraiment plaisant. Écrire, c’est long. En tous cas, moi, je trouve ça ardu. C’est très exigeant de la manière que j’écris, surtout quand je fais du roman historique. Il faut qu’on apprenne l’histoire à travers une belle histoire, sans que ça ait l’air d’un cours d’histoire », explique-t-elle.

Dans l’un des épisodes du balado, Mme Ouellette parle aussi de la région des Hautes-Laurentides, plus particulièrement de Lac-du-Cerf, qui l’a tant marquée dans son enfance et qui a inspiré son univers littéraire. Est-ce que la région l’anime toujours autant, plusieurs décennies plus tard ? « Absolument. C’est très inspirant, vivre ici. Depuis que je suis toute petite que les Hautes-Laurentides me font imaginer toutes sortes de choses. Je n’irais pas ailleurs. »

À propos du balado

Une histoire au bout du fil est une initiative des Bibliothèques de Laval. Son nom s’explique par le fait qu’en plus d’être diffusé sur les plateformes ordinaires telles que Youtube, Spotify et Balado Québec, il est possible d’écouter les épisodes par téléphone en composant le 450 680-2909. Chaque auteur y raconte des anecdotes, des histoires touchantes, des poèmes et des passages de leurs œuvres.

 

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