La situation « inquiétante » à Montréal, selon Legault
La situation « n’est pas sous contrôle et est inquiétante à Montréal », a déclaré François Legault dans sa conférence de presse du 11 mai. Cela signifie qu’il est possible que la date du 25 mai évoquée pour y amorcer un déconfinement soit encore une fois repoussée. « Il n’est pas impossible, même, que le retour en classe à Montréal se fasse en septembre », a précisé le premier ministre, sans vouloir s’avancer davantage.
François Legault a cependant réitéré, une fois de plus, que tout allait bien pour le moment en-dehors du Grand Montréal. Il croit que les déplacements de Montréalais dans les autres régions ne posent pas de problème s’ils respectent les directives de la santé publique. « Si on recommence tout en même temps, à tout permettre, on va perdre le contrôle », a-t-il cependant maintenu.
« S’il y a trop de mouvement », entre Montréal et les régions, « on n’hésitera pas à mettre des consignes pour empêcher ces mouvements-là », a-t-il par ailleurs déclaré.
Aux questions des journalistes lui demandant pourquoi ne pas confiner Montréal, puisque c’est là où la situation est la plus critique au Québec, il a répondu qu’il était difficile de procéder ainsi, car il y a trop de mouvements entre l’île de Montréal et sa banlieue, qui s’étend sur quatre régions (Montérégie, Lanaudière, Laval et Laurentides).
Plus de tests
Selon le premier ministre, trois raisons expliquent pourquoi le nombre de morts et de cas confirmés de COVID-19 au Québec continuent d’augmenter.
D’abord et avant tout, les CHSLD étaient mal préparés à faire face à une telle crise et son personnel, « mal payé », travaillait beaucoup à temps partiel et se promenait d’un établissement à l’autre, ce qui a propagé le virus.
Ensuite, la relâche scolaire québécoise est tombée « au pire moment », selon M. Legault, ce qui fait que plusieurs citoyens revenant de l’étranger début mars ont aussi ramené le virus.
Enfin, le Québec déclare tous les décès liés à la maladie, ce qui pourrait donner un portrait plus juste (et donc plus angoissant) de la situation chez nous que dans d’autres endroits sur le globe.
Le Dr Horacio Arruda, directeur de la santé publique du Québec, a précisé que la courbe avait tout de même été aplatie et qu’elle était à la baisse. « Ça demeure fragile, surtout à Montréal », a-t-il cependant nuancé.
Une augmentation du nombre de tests par jour demeurerait la clé pour accélérer davantage cette diminution des cas dans la province, a ajouté le premier ministre Legault. Il a également lancé un appel à tous les travailleurs de la santé qui étaient encore en isolement à revenir au poste pour permettre à leurs collègues qui sont « au front » de se reposer.
Bilan de la journée dans la province
Nombre de cas: 38 469 (en hausse de 748)
Nombre de patients guéris depuis le début de la crise: 9700
Nombre de décès depuis le début de la crise: 3013 (en hausse de 85)
Nombre d’hospitalisations: 1838 (en hausse de 7)
Nombre de patients aux soins intensifs: 193 (en baisse de 6)
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