Sainte-Agathe réitère l’importance de l’achat local

  • Publié le 31 janv. 2025 (Mis à jour le 13 avr. 2025)
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On le constate, les récentes décisions d’Amazon et les tensions commerciales avec les États-Unis fragilisent l’économie québécoise. « La semaine passée, Amazon a annoncé sa fermeture des entrepôts au Québec. Ce sont 1 700 emplois directs qui ont été supprimés », rappelle M. Girard-Duchaine. Il souligne également le manque de planification gouvernementale face à cette crise : « Il n’y a pas beaucoup de communications proactives de la part des deux gouvernements. En affaires, la prévisibilité, c’est important. »

Dans ce contexte incertain, le commerce local apparaît selon eux, une solution pour soutenir l’économie régionale. « Quand on dépense dans nos commerces, c’est 66 sous sur 1 dollar qui reviennent à la communauté. Avec une grande multinationale, c’est 11 sous. Avec un géant du web, c’est 8 sous », insiste M. Girard-Duchaine.

Revaloriser l’achat local

L’engouement pour les produits locaux, qui avait connu un bond lors de la pandémie en 2020, s’est essoufflé. « 70 % des Québécois se disaient favorables à l’achat local en 2020, une hausse de 50 % par rapport aux années précédentes, mais cette tendance a ralenti », fait-il remarquer. Plusieurs raisons expliquent ce recul : la difficulté d’identifier les produits locaux en magasin, l’inflation et la croissance du commerce en ligne.

« 73 % des entreprises disent que l’achat local est un facteur clé de leur réussite », rapporte M. Girard-Duchaine, citant une étude de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes. Il affirme qu’il suffirait que chaque Québécois dépense « 20 $ de plus par mois dans un commerce local » pour injecter 4,3 G$ dans l’économie québécoise.

Engagement des commerçants locaux

Ghyslain Valade, entrepreneur depuis plus de 30 ans à Sainte-Agathe, a lui-même fait le choix d’investir dans l’économie locale en transformant son magasin de sport en épicerie fine dédiée aux produits québécois. « Je me suis dit : qu’est-ce qu’on peut faire pour valoriser nos producteurs d’ici? Le volet agroalimentaire, c’est à peu près le seul qu’on peut vraiment mettre de l’avant localement, car on contrôle l’ensemble de la chaîne. »

Il insiste sur l’importance de reconnaître le travail des producteurs québécois : « Il y a des produits faits à deux coins de rue d’ici et les gens ne savent même pas que c’est fait à Sainte-Agathe. Il faut vraiment les mettre en valeur. On fait des maudites bonnes affaires au Québec! »

Un commerce de proximité

Pour ces importants acteurs de la région, au-delà des chiffres, c’est tout un écosystème de relations humaines et de services personnalisés qui est en jeu. « Quand on achète en ligne, on est juste un numéro. Mais quand on entre chez un commerçant local, il nous connaît, il sait ce qu’on aime, il nous conseille. C’est aussi sa réputation qui est en jeu », illustre M. Valade.

Girard-Duchaine insiste sur la valeur de cette proximité : « L’achat local, ce n’est pas juste une question économique, c’est un choix qui a un impact direct sur nos emplois, nos services et la qualité de vie dans notre communauté. »

Dans un contexte de crise et d’incertitude économique, soutenir les commerces d’ici devient plus qu’un choix : c’est un engagement envers la résilience et la prospérité de la région. « Dans la mesure du possible, posons ce geste-là, c’est important », conclut Alexandre Girard-Duchaine.

 « 73 % des entreprises disent que l’achat local est un facteur clé de leur réussite. »

– Alexandre Girard-Duchaine

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