Un programme avec des « zones d’ombre »
De l’aide financière d’Ottawa bienvenue, mais…
Les Chambres de commerce de la région saluent l’aide d’urgence pour le paiement du loyer des PME dévoilée par le gouvernement fédéral mais déplorent qu’un certain flou persiste dans cette annonce.
En vertu d’une entente entre Ottawa et l’ensemble des provinces, l’aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial prévoit une réduction du loyer de 75% pour les mois d’avril, mai et juin. Cette aide s’adresse aux PME, aux OBNL et aux organismes de bienfaisance qui paient moins de 50 000$ par mois en loyer et qui ont temporairement interrompu leurs activités ou dont les revenus précédant la COVID‑19 ont diminué d’au moins 70%.
Par ce programme incitatif, le gouvernement fédéral encourage donc le propriétaire d’un immeuble commercial hypothéqué de réduire d’au moins 75% le loyer mensuel payable. Le locataire et le propriétaire devraient couvrir chacun 25% du loyer, tandis que le gouvernement fédéral et les provinces se partageraient les 50% restants.
La directrice générale de la Chambre de commerce du Grand Mont-Tremblant (CCGMT), Annie Gosselin, a salué cette initiative gouvernementale, disant que c’était « extraordinaire ce qui est mis en place, on espérait une aide de ce genre ».
Julie Tourangeau, présidente de la Chambre de commerce du Grand Sainte-Agathe (CCGSA), abonde dans le même sens. « Nos entreprises ont été profondément impactées par cette crise et ce programme d’aide d’urgence permettra de les soulager de leur situation précaire », a-t-elle déclaré par voie de communiqué.
Des « zones d’ombre » à éclaircir
Bien que l’effort soit loué par les Chambres de commerce, elles soulignent toutefois qu’il demeure de « nombreuses zones d’ombre » dans ce programme. D’abord, il faut préciser que le recours à ce programme dépend de la bonne volonté du locateur, qui peut décider d’y souscrire ou non.
De plus, le critère d’interruption des activités est flou pour les entreprises qui ont transformé leurs opérations en ligne. Enfin, celui d’une perte de revenu de 70% est particulièrement restrictif, souligne la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), dont sont membres la CCGSA et la CCGMT.
« Tout comme pour les autres programmes, nous soulignons que la perte de revenus n’est pas un critère qui s’applique à toutes les situations, a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ. Pensons aux entreprises qui maintiennent un certain niveau de revenus mais dont les coûts de production et d’approvisionnement explosent présentement. »
« Il faut aussi porter une attention particulière au niveau d’endettement de plusieurs de ces entreprises si l’on veut s’assurer d’une relance efficace. »
-Charles Milliard
M. Milliard plaide par ailleurs pour que l’aide puisse s’appliquer rétroactivement au début de la crise et de la suspension des activités, qui dans bien des cas a débuté avant avril. « Une des clés de la réussite de ces programmes sera donc leur flexibilité afin de s’adapter aux différentes réalités des entreprises », a-t-il soutenu.
Un avis que partage la CCGMT. « On accueille les programmes d’aide financière, mais les critères différents d’un programme à l’autre rendent plus difficile pour nous l’accompagnement de nos membres, avoue Mme Gosselin. C’est vraiment du cas par cas auquel on fait face présentement. Il faut que les programmes en tiennent compte et continuent d’évoluer. »
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