Réparer des chemins, un casse-tête pour Val-Morin
Devant l’opposition des résidents du chemin du Lac-LaSalle, la Municipalité de Val-Morin ne réparera pas cette route. Les habitants du chemin Maupas se prononceront quant à eux lors d’un registre, le 24 février.
Juste avant Noël, la Municipalité a mené un sondage auprès des résidents du chemin du Lac-LaSalle pour savoir si elle allait de l’avant avec son projet de réfection de cette route. On visait alors à ce que la Municipalité assume 40% des coûts du chantier (elle refilerait donc la facture à l’ensemble des contribuables) et les résidents du chemin en question, 60%. Mais ceux-ci ont répondu non à ce compromis à presque 60%. Le conseil a donc décidé de ne pas aller de l’avant.
Le maire, Benoît Perreault, ne cache pas sa frustration. « Il y a une limite à ne plus entretenir sa route, dit-il. Dans le temps, sur Lac-LaSalle, le conseil avait mis de l’asphalte économique, qui a une base très friable. Rendu 20 ans après, il faut le refaire au complet. On fait le déneigement et l’asphalte arrache complètement parce qu’il n’y a plus rien qui tient au sol. Ce n’est pas juste de vouloir faire un bel asphalte neuf, ce n’est plus sécuritaire et il n’y a plus de réparation qu’on peut faire là », plaide-t-il.
Néanmoins, il ne veut pas aller contre la volonté populaire des résidents de ce chemin. Le chantier est donc reporté pour l’instant, et la Municipalité continuera de le maintenir dans sa situation actuelle.
Selon la coordonnatrice aux communications de la Municipalité, il a été envisagé de le remettre en gravier, mais il y a trop de pentes, alors l’eau risque de causer un défi pour le drainage. « Il faudrait remettre constamment du gravier, car l’eau va l’emporter », avance Sonya Audrey Bonin.
Les chemins Alverna et Maupas
Entretemps, le même problème risque de se poser pour deux autres chemins de Val-Morin: Alverna et Maupas. Ceux-ci sont dans la même situation que le chemin du Lac-LaSalle, c’est-à-dire qu’ils ont été pavés d’asphalte économique qui doit maintenant être complètement refaite.
Dans le cas du chemin Maupas, le conseil a l’intention d’y mettre de l’asphalte régulier, tout en y menant des travaux de remplacement de ponceaux. Là encore, la facture devrait être séparée entre l’ensemble des contribuables (40% des coûts) et les résidents des deux chemins (60%). Un registre se tiendra le 24 février à l’hôtel de ville, de 9h à 19h, pour savoir si la Municipalité peut procéder. Dans le cas où 10% de la population totale de Val-Morin s’y oppose en le signant, le conseil n’irait pas de l’avant là non plus.
Dans le cas du chemin Alverna, c’est le même scénario, mais le registre est pour l’instant suspendu. C’est qu’il pourrait également y avoir des travaux pour remplacer une conduite d’aqueduc. « La Municipalité est en pourparlers présentement pour refaire cette conduite, précise Sonya Audrey Bonin. Si ça va de l’avant, ça devient des travaux d’entretien, ce qui ouvre la porte à des subventions. On pourrait donc éviter de faire payer le 60% aux citoyens du secteur. »
Piège politique
Le maire Benoît Perreault est le premier à décrier le fait que le pavage demeure politique à ce point dans sa municipalité.
« Dans un monde idéal, 100% de la somme nécessaire à la réfection d’une route serait déboursée par la ville, comme on voit dans plusieurs municipalités de notre MRC, surtout dans le secteur de Mont-Tremblant. Comme ça, on n’aurait plus de citoyens qui décident, en voyant le coût de la contribution qu’on leur exige, de ne plus vouloir qu’on répare leur rue finalement », avance-t-il.
Il explique que ce n’est cependant pas possible présentement, du fait de la situation économique peu reluisante de sa municipalité.
« Val-Morin n’a pas généré assez de richesse ces dernières années pour faire face à la hausse de ses dépenses, depuis 10-15 ans. Nous sommes la 2e municipalité de la MRC la plus taxée après Sainte-Agathe. La vérité, c’est qu’on n’a pas assez de citoyens pour payer le repavage des chemins. On s’en tire pour les artères principales (Morin, de la Rivière), qu’on paie à 100%, mais pour les autres, les habitants doivent payer pour leur asphalte. »
C’est pourquoi il entend mettre l’accent chez lui sur la création de richesse, en attirant plus de projets domiciliaires et d’entreprises.
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