Les témoignages de sympathie se multiplient pour Nathalie Fraser
Morte assassinée à Cuba
Les réactions se multiplient à la suite de l’annonce du meurtre de la Valmorinoise Nathalie Fraser à Cuba, dans des circonstances encore nébuleuses. Avec la collaboration d’Isabelle Houle.
Nathalie Fraser, 52 ans, aurait été assassinée entre le 18 et le 30 janvier dans la ville de Matanzas, à moins de 50 kilomètres de Varadero. Selon sa fille Marie-Ève Fraser, elle y était afin de retrouver son conjoint Leonel León Nuviola, qu’elle avait rencontré là-bas. Elle en était éperdument amoureuse et passait plusieurs semaines par année chez lui. Elle était censée revenir au Québec le 15 mars. Les circonstances de sa mort sont encore sous enquête.
Nathalie Fraser laisse dans le deuil ses enfants Marie-Ève Fraser, Mélanie Fraser et Alexandre Plourde, ainsi que sa sœur Nancy Fraser, cinq petits-enfants et plusieurs parents et amis. Jointe par L’info du Nord, Marie-Ève Fraser a décrit sa mère comme un « rayon de soleil ». Dans un avis de décès publié sur Facebook, elle écrit: « Aussi lumineuse et chaleureuse qu’un rayon de soleil, tous ceux qui ont croisé son chemin ont été touchés par son optimisme, sa joie de vivre, son énergie, sa générosité et son sourire contagieux. Avec son grand cœur, sa porte était toujours grande ouverte pour ceux qui en avaient besoin. Elle veille sur nous, accompagnée de ceux qu’elle aimait et qui l’ont précédé dans la mort. Repose en paix. »
Une amie proche de Mme Fraser a pour sa part confié au journal que la victime « était si positive, un petit cœur sur deux pattes! » Le maire de Val-Morin Benoît Perreault a lui aussi tenu à transmettre ses sympathies à la famille et aux amis de la victime. « La municipalité est en contact avec les autorités afin d’offrir son appui aux éprouvés », a-t-il soutenu.
Une histoire d’horreur
La fille de la victime, Marie-Ève Fraser, a su que sa mère avait disparue à la suite d’un appel d’Interpol, le 30 janvier. La même journée, on lui a annoncé le décès de la victime, sans autre information. Elle a ensuite rappelé Interpol qui a confirmé que Mme Fraser avait été retrouvée dans une valise dans une décharge et que l’enquête était en cours.
« C’est en poursuivant mes démarches que j’ai fini par apprendre que Leonel avait été mis en prison et que le corps de ma mère était à la morgue. On me dit qu’elle serait morte étranglée, mais je ne sais pas encore s’il y a eu autopsie ni quand on va pouvoir ramener son corps aussi », confie la jeune femme.
Tirer la sonnette d’alarme
Une amie proche de la victime était tout aussi dévastée en apprenant le décès de sa grande amie Nathalie Fraser. Elle confie que cette relation de symbiose entre elle et Leonel León Nuviola l’inquiétait. « Nathalie était devenue obnubilée par ce gars-là. Elle était vraiment trop intense. Ça n’avait pas de bon sens! Elle passait des heures avec lui sur Facetime, tous les jours. »
Bien qu’elle ne veuille pas s’avancer sur les circonstances de l’assassinat de son amie, elle raconte que le conjoint de Nathalie Fraser était jaloux et « devait toujours savoir avec qui elle était ».
S’étant blessée à la jambe lors d’une chute, Nathalie Fraser ne pouvait faire son métier de barmaid depuis un bon moment affirme son amie. Elle prévoyait donc vendre sa maison pour se rendre à Cuba le plus longtemps et souvent possible ajoute cette dernière. La victime visait aussi de faire venir son conjoint qu’elle fréquentait depuis un an. Musicien, celui-ci voulait pouvoir gagner sa vie chez nous.
« Je trouvais sa relation malsaine. Elle n’avait pas un sou et partait comme ça pour plusieurs mois. Elle disait vouloir « vivre à la cubaine ». Elle savait que son cercle d’amis ici n’approuvait pas ses choix alors elle ne nous parlait pas beaucoup de lui », poursuit une amie proche.
Triste d’avoir perdu une grande amie, elle souhaite que cette terrible histoire serve peut-être de lanterne à d’autres femmes dans la même situation. « Je ne sais pas ce qu’elle a vécu là-bas. Je ne m’avancerai pas sur des conclusions, mais on lui disait que c’était insensé », ajoute-t-elle.
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