Louise Tremblay d’Essiambre nous offre Du côté des Laurentides
Chronique littéraire
Je suis une amoureuse des livres depuis l’enfance. Je me sens honorée d’avoir une tribune comme celle-ci pour mettre en lumière le travail des auteurs, un travail ardu, passionnant et solitaire. Cette série de rencontres littéraires débute avec l’auteure Louise Tremblay d’Essiambre qui nous a offert récemment son 49e livre intitulé L’école de rang, le premier tome d’une nouvelle série.
Celle qui a vendu plus de 2 millions d’exemplaires a créé le village de Saint-Clément-des-Laurentides, lieu où l’action se passe dans ce bouquin. Pour ce faire, elle s’est inspirée de St-Sauveur, de Ste-Adèle et de Ste-Agathe-des-Monts. L’auteure fait toujours des recherches pour rester réaliste, mais, comme elle le précise: « Je ne suis pas une historienne. Je laisse place à l’imagination de mes lecteurs. Saupoudrer quelques petits détails suffit à bien rendre l’époque. »
L’auteure souhaite que ses personnages deviennent nos amis. Avec Agnès, le personnage principal de ce roman, c’est réussi. Cette jeune institutrice, qui débarque dans ce village en 1930 pour enseigner dans une école de rang au confort très rudimentaire, est attachante. Il en est de même pour Honorine, une mère de famille travaillante, ou pour Jean-Baptiste, un garçon énergique et adorable. Dans L’école de rang, espoir, joie, solidarité et amour se côtoient, malgré le choix d’un thème difficile à aborder: l’inceste.
La routine d’écriture
Quand je rencontre un auteur, je suis toujours fascinée par la façon dont le bouquin se crée doucement… Dans ce cas-ci, madame Tremblay d’Essiambre écrit 1000 mots par jour. Pour elle, ce qui est sous-jacent au geste d’écrire, c’est de « s’adresser au cœur et à l’intelligence des gens ». Pendant son écriture quotidienne, dans la solitude de son bureau, elle ressent la présence de ses lecteurs. « C’est grâce à eux que j’exerce le plus beau métier du monde. Ils sont mon seul patron. Ils m’ouvrent généreusement la porte de leur maison et de leur cœur », dit-elle.
Celle qui écrit trois livres par année ignore ce qui se présentera à elle d’une journée à l’autre. Elle est parfois surprise. « Je laisse les personnages s’éparpiller à leur rythme, comme dans la vraie vie. J’apprécie découvrir ce qui leur arrivera », relate-t-elle.
Elle peint aussi la couverture de ses romans. « Peindre me détend, mais écrire, c’est difficile. C’est comme faire un casse-tête de 3000 morceaux à l’envers sans image. Le livre, on le sent et on le pressent. On veut bien le rendre », ajoute-t-elle. Malgré le défi que cela représente, elle se sent privilégiée de vivre de sa plume.
Des souhaits pour les fêtes
En attendant le second tome qui sera disponible en avril, notre auteure invitée tenait à vous souhaiter paix et bonheur. « Le temps des fêtes, c’est une belle occasion de s’arrêter, de se regarder dans le blanc des yeux et de se dire que l’on s’aime », conclut-elle.
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