5 questions à Marie-Hélène Gaudreau
Élections fédérales 2019
Largement victorieuse le 21 octobre dernier face au député sortant David Graham, la nouvelle députée bloquiste de Laurentides-Labelle, Marie-Hélène Gaudreau, a répondu à nos questions.
Quel message souhaitez-vous envoyer aux résidents de Laurentides-Labelle après votre victoire?
Aux 47% d’électeurs qui m’ont honoré de leur confiance le 21 octobre: merci! J’en serai digne et je n’aurai de repos que lorsque nos intérêts ne seront plus menacés par les décisions d’Ottawa. Aux 53% d’électeurs qui ont appuyé un des sept autres candidats: à la prochaine fois. Je vous prouverai que, même si je travaille exclusivement pour vous et non pas pour le reste du Canada, nous ferons des gains pour Laurentides-Labelle. Aux 35,2% d’électeurs inscrits qui n’ont pas voté: donnez-moi ma chance. Je vous redonnerai foi en la politique, une politique de proximité, humaine, sincère et vraie. Et à ceux qui sont encore trop jeunes pour voter: soyez prêts. Le Bloc Québécois et moi veillons au grain, mais l’avenir sera bientôt entre vos mains!
Vous avez obtenu un mandat clair de la part des électeurs. Selon vous, qu’est-ce qui explique que la circonscription retourne avec le Bloc après avoir été dirigée par le NPD puis par le PLC?
Les dernières années ont été plutôt difficiles pour le Québec: fermetures d’usines, ventes de fleurons québécois, brèches dans la gestion de l’offre sans compensations, conflits du bois d’œuvre, et j’en passe. Selon moi, après avoir donné une chance au NPD puis au PLC, les électeurs de Laurentides-Labelle se sont simplement souvenus que lorsque le Bloc Québécois était fort, Ottawa ne leur passait pas sur le corps. Je leur prouverai qu’ils n’ont pas eu tort.
David Graham était très présent sur le terrain. Est-ce que ce sera le cas avec vous également?
D’après mon agenda de campagne, j’ai fait plus de 100 événements, qu’il s’agisse de rencontres avec des conseils municipaux, des organismes ou des entreprises; de bains de foule dans des marchés publics, des fêtes de village ou des festivals; ou encore de nombreuses tournées de la circonscription avec le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, dans des tournois de balle, des restaurants et des usines. De plus, avant de faire mon saut en politique, j’ai œuvré dans le communautaire, le municipal, la culture, la foresterie, la santé et les affaires, tout cela dans les Hautes-Laurentides, depuis 25 ans. Donc oui, je suis et je continuerai d’être très, très présente sur le terrain, d’être à l’écoute des citoyens.
Ceux qui n’ont pas voté pour le Bloc craignent, entre autres, que les investissements d’Ottawa ne soient plus au rendez-vous dans une circonscription qui tourne le dos au fédéral. Pouvez-vous les rassurer?
Si une telle crainte devait s’avérer juste, cela voudrait dire que les gouvernements libéraux n’investissent que dans les circonscriptions libérales et que les gouvernements conservateurs n’investissent que dans les circonscriptions conservatrices. Toutefois, les subventions fédérales dont Laurentides-Labelle a bénéficié au cours des quatre dernières années découlent principalement du fait que nos instigateurs d’initiatives locales ont su postuler sur les bons appels de projets provenant du gouvernement fédéral. Avec l’aide de l’ancien député, de la « bonne couleur », ils ont rapatrié une partie de l’argent qu’on envoie à Ottawa. Comme députée, je m’engage à servir de facilitatrice à chacun des organismes, municipalités, associations ou entreprises dont un projet pourrait correspondre à un programme fédéral, pour qu’on rapatrie tout l’argent qui nous revient de plein droit.
Votre chef a dit que le gouvernement pourrait compter sur le Bloc lorsque ce qui est proposé est bon pour le Québec, mais que ce dernier se dresserait sur le chemin dans le cas inverse. Pouvez-vous nous donner des exemples concrets de ce que vous estimez bon ou mauvais pour Laurentides-Labelle?
Des exemples de ce qui serait bon pour Laurentides-Labelle: une hausse des transferts en santé et en éducation pour rattraper le désinvestissement du fédéral, une accélération du traitement des dossiers dans le programme de travailleurs étrangers temporaires et un respect du droit du Québec de décider de ce qui est bon pour le Québec. Et des exemples de ce qui serait mauvais pour Laurentides-Labelle: qu’Ottawa n’agisse pas pour mieux protéger nos lacs et nos rivières, notre or bleu, ni ne laisse la latitude à Québec d’agir puisque c’est de juridiction fédérale, ou encore qu’on utilise nos taxes et impôts pour contester devant les tribunaux une loi adoptée par le gouvernement du Québec, pour acheter de nouveaux pipelines ou pour subventionner l’industrie pétrolière plutôt que les énergies propres.
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