Un grand moment de bonheur avec Paul Piché
Au Théâtre Le Patriote
Les années n’ont pas fait perdre le secret des mots à Paul Piché qui, l’espace d’une soirée, a fait voyager son public dans le temps en interprétant ses grands classiques au Théâtre Le Patriote de Sainte-Agathe pour célébrer quarante printemps de carrière.

Même s’il a troqué la chemise carreautée et les bottes de travail pour une chemise et un veston noir, Paul Piché n’a rien perdu de la fougue et de l’authenticité qui en ont fait une icône de la chanson québécoise. « C’est un grand honneur d’être ici » a lancé l’artiste, lui qui foulait pour la première fois les planches du Patriote.
Il a suffi d’un seul accord en début de spectacle pour soulever la foule qui a immédiatement reconnu les premières notes de Y’a pas grand chose dans l’ciel à soir. Le public ne s’est pas fait prier pour taper des mains, chanter et même danser. La soirée était lancée.
Des chansons qui n’ont pas pris une ride
Si toutes les pièces ont été bien accueillies, les étoiles de la soirée sont sans aucun doute les titres immortels de l’artiste, plusieurs issus de son premier album À qui appartient l’beau temps?, lancé en 1977.
Que ce soit avec Heureux d’un printemps ou Chu pas mal mal parti, la magie de Piché a opéré, replongeant les spectateurs dans leur jeunesse et leurs souvenirs du bon vieux temps. Pour les plus jeunes dans la salle, c’est la trame sonore de leur enfance qui défilait en direct devant eux, un grand moment de bonheur.
Un instant de grâce a touché le public lorsque le chanteur engagé a livré L’escalier, le temps semblant s’arrêter. Cette interprétation de toute beauté a valu une ovation debout à l’artiste, visiblement touché. Le temps d’aimer a aussi donné des frissons au public. Aujourd’hui comme il y a 40 ans, Piché maîtrise l’art des mots pour nous raconter des histoires en musique.
Des surprises
Pour ce spectacle Quarante Printemps, Piché a tenu à inviter des artistes qu’il adore à venir « en pousser une » avec lui. Stéphanie St-Jean, à l’incroyable voix riche et puissante qui fait vibrer le coeur, ainsi que Marie-Élaine Thibert, qui est la seule pour qui Paul Piché a déjà écrit une chanson, ont donc foulé les planches à ses côtés. « Deux des plus belles voix du Québec », selon l’artiste.
Paul Piché avait une autre surprise pour son public: une chanson inédite qui ne se retrouve sur aucun album. Inspirée par la naissance de son petit dernier, la pièce débutant par « Celui qui est », est si nouvelle qu’elle n’avait pas encore de titre.
« Le patriote Piché au Patriote, c’est fou », a lancé en début de soirée le directeur général du théâtre, Alexandre Gélinas. Au fil des chansons, l’artiste n’a pas hésité à partager ses réflexions politiques avec les spectateurs. Piché a d’ailleurs fait une petite variante dans Heureux d’un printemps y allant avec « Le jour où ce sera nous qui ferons la fête, on chantera ce refrain dans un Québec souverain ».
Le clou du spectacle
La soirée riche en émotions s’est terminée en force alors que Piché et ses invités ont offert au public une sublime interprétation de Mon Joe. Portée par les voix du trio au cœur de la scène, toute la salle s’est levée pour entonner les célèbres paroles. Stéphanie St-Jean, vibrante d’énergie, a donné tout un spectacle dégageant un bonheur contagieux.
Indémodable, Piché était accompagné par de fidèles musiciens qui le suivent depuis des décennies. Rick Haworth à la guitare, Mario Légaré à la basse, Jean-Sébastien Fournier au clavier et Pierre Hébert à la batterie.
Quarante printemps comme ça, on en reprendrait n’importe quand.
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