Le comité aviseur de Saint-Adolphe s’adresse à la ministre Christine St-Pierre
Dossier Hydro-Québec
Voilà plus de quatre ans et demi que la municipalité de Saint-Adolphe, élus et citoyens contestent le tracé d’Hydro-Québec sur son territoire.
Voilà plus de quatre ans et demi que la municipalité de Saint-Adolphe, élus et citoyens contestent le tracé d’Hydro-Québec sur son territoire.
Pétitions, manifestations à Montréal, Saint-Adolphe et Blainville, multiples lettres et résolutions, assemblées citoyennes. Nul besoin de vous le répéter: ce tracé aura des impacts majeurs sur le plan paysager et économique pour Saint-Adolphe. Or, le 20 septembre dernier, nous apprenions par TVA que le caucus du Parti libéral avait porté une oreille attentive à la demande d’enfouissement dans la forêt Hereford pour le projet Northern Pass. Il s’agit d’un enfouissement sur 15 kilomètres, soit 20% du tracé en sol québécois, au coût d’environ 60 M$ afin de protéger une forêt léguée par la famille Tilloston.
Nous comprenons donc que le caucus libéral considère que le Québec est prêt à enfouir des lignes et qu’il souhaite voir Hydro-Québec réaliser des projets qui respectent les régions touchées. Comme la majorité des Québécois sans doute, le caucus a compris qu’Hydro n’aurait certainement pas à enfouir toutes les lignes en chantier au Québec parce qu’elle enfouit quelques kilomètres en Estrie. De même en est-il si elle enfouit une partie de la ligne dans les Laurentides où l’injustice est plus qu’évidente comme le rappelait Infoman dans son émission du 21 septembre.
Pylônes
Les pylônes prévus en Estrie feraient 35 mètres de hauteur en moyenne, soit 13 mètres de moins que pour le projet Grand-Brûlé. Cependant, à Saint-Adolphe, où se fera 70% du déboisement (en majeure partie dans la zone de villégiature/, le tiers des pylônes feront entre 50 et 60 mètres de hauteur. Malgré cela, les citoyens n’ont pas eu droit à un BAPE alors que plus de 70 municipalités des Laurentides l’ont réclamé. À la lumière du projet touchant l’Estrie, il est certain que le BAPE aurait recommandé l’enfouissement dans les Laurentides et, peut-être même, un refus de ce projet omme il l’a fait en 2001 pour le projet Grand-Brûlé Vignan.
En 2015, votre collègue Yves St-Denis a apporté son appui à l’enfouissement d’une partie de la ligne à Saint-Adolphe. Tous deux êtes donc sûrement en faveur de l’enfouissement en Estrie. À titre de porte-parole pour les Laurentides, en avez-vous profité pour ramener sur la table le dossier de Saint-Adolphe et faire valoir la nécessité de recourir également à l’enfouissement dans la région que vous représentez?
La demande formulée aujourd’hui par Saint-Adolphe et la MRC des Pays-d’en-Haut est tout à fait raisonnable: un enfouissement sur 10 km pour un coût de 50 M$ selon Hydro-Québec (mais d’environ 30M$ selon l’ingénieur mandaté par la municipalité), soit pour 30% du tracé. La municipalité a même proposé de mettre certaines de ses ressources à la disposition d’Hydro-Québec pour réduire les coûts de l’enfouissement. Cela, pour en arriver à un projet qui respecte la Charte des paysages des Laurentides, le schéma d’aménagement de la MRC des Pays-d’en-Haut et l’esprit du règlement sur la protection des sommets de montagnes de Saint-Adolphe.
Madame St-Pierre, nos forêts, nos paysages et les citoyens de Saint-Adolphe valent tout autant que chaque arbre de la forêt Hereford que votre parti semble prêt à protéger. Les Québécois, il est clair, sont prêts à enfouir des portions de ligne à haute tension. Nous comptons sur vous pour faire entendre la voix des citoyens que vous représentez et espérons sincèrement que ceux-ci n’auront pas à s’attacher à des arbres pour se faire entendre.
Sarah Perreault
Pour le comité aviseur de Saint-Adolphe
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