Dans le cadre de la Journée internationale de la Femme, nous avons voulu parler à des femmes de terrain, qui se sont démarquées pour leur détermination et leur volonté de faire une différence. Non pas parce qu’elles agissent dans un milieu d’hommes, mais parce que leur apport est considérable. Entrevue avec trois directrices de postes de police de la région…
Guylaine Bélanger est directrice du poste de la Sûreté du Québec pour la MRC des Laurentides depuis un an et demi. « J’ai toujours su que j’étais faite pour ça! Mon père était policier et je voulais être comme lui. Pour moi, l’avenir était dans la SQ, ce n’était pas une option », confie-t-elle.
Elle entame ainsi sa 26e année à la SQ et a fait plus de 15 ans aux départements des enquêtes, dont 12 ans aux crimes majeurs au quartier général de Mascouche. La lieutenante Bélanger se spécialisait dans les dossiers d’agression sexuelles chez les enfants. « Oui c’était très difficile, mais je sentais que j’étais un bon outil pour ces victimes. Elles me parlaient. Si on revient parfois à la maison le cœur en miettes? Certainement. »
Celle-ci se dit d’ailleurs heureuse de la mise en place d’un programme d’aide au personnel pour le soutien des policiers qui font face à ce genre de situation au quotidien. « C’est beaucoup moins tabou aujourd’hui de parler de nos émotions. Je m’assure justement qu’au sein du poste, mes troupes sont correctes. Mes patrouilleurs vivent parfois des choses très difficiles et je les accompagne ou m’assure qu’ils soient pris en charge. Beaucoup ont des enfants et quand les interventions impliquent des enfants, c’est pénible », ajoute-t-elle
Le bonheur de tous…
De leur côté, pour les directrices des postes de la MRC des Pays-d’en-Haut et de Papineau, Stéphanie Demers et Mélanie Larouche, le désir d’aider les autres et de faire un différence est aussi un facteur déterminant dans leur choix de carrière.
« On veut s’assurer du bonheur de tous. C’est un peu notre rôle de directrices aussi. Si la population n’est pas heureuse, ça passe par nous. On s’assure de ne rien échapper. C’est un peu étourdissant parce qu’on doit aussi maintenir le bon fonctionnement de nos différents départements », ont-elles affirmé.
À travers ce rôle de consolidatrice, se réalisent-elles? « Assurément! », confirment-elles. « Je n’ai jamais eu de mal à œuvrer dans un milieu masculin et j’ai vécu l’intégration à la Sûreté du Québec. C’est la meilleure chose qui me soit arrivée. En huit ans, j’ai touché à plus de choses et départements que je ne l’aurais espéré en une carrière entière! », soutient la directrice Demers.
La lieutenante Bélanger conclut en rappelant que, tous sexes confondus, elle visait les hauts sommets. « Je ne voulais pas devenir la meilleure directrice femme, mais le meilleur directeur possible, point! »
Se dépasser, protéger la population et bien gérer son personnel, voilà trois objectifs auxquels elles font face au quotidien.
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