Crise du logement
Le Centre de pédiatrie sociale lance un cri du cœur
L’équipe du Centre de pédiatrie sociale Cœur des Laurentides à Sainte-Agathe interpelle les élus et demande des solutions pour les personnes qui seront sans logis d’ici juillet.
« Nous sommes désarmés! », affirme la directrice générale Émilie Godin. Celle-ci et ses pairs racontent qu’ils reçoivent, depuis 6 à 8 semaines, une dizaine d’appels chaque semaine de familles qui se cherchent désespérément un nouveau logement.
« Une mère nous appelle en détresse. Son propriétaire lui demande de quitter son logement des dix dernières années parce qu’il a décidé de vendre la bâtisse. « Le marché est tellement favorable! Un bon coup d’argent inespéré! ». Comment le blâmer. Cette mère de famille a deux mois pour se trouver autre chose, pour elle et ses 5 enfants. Elle cherche, elle cherche, jour et nuit. Le prix des loyers est exorbitant, du jamais vu », peut-on lire dans un communiqué qu’a envoyé l’organisme.
Les gens sont même obligés de songer à déménager, avance Mme Godin. « Ça implique vraiment de grands changements dans la vie des familles. Changements d’écoles, de garderies, de milieu, de quitter sa famille élargie et de se tourner vers une autre région, une autre réalité et en plus, quand ce n’est pas de gaieté de cœur, c’est encore moins évident », explique-t-elle.
Comment les aider?
Plusieurs intervenants sociaux et médecins accueillent déjà des familles et ont créé de précieux liens avec elles. « On les soutient du mieux qu’on peut et justement, avec ce lien de confiance-là qui s’est créé, elles se tournent vers nous. Elles sont complètement désemparées face à la situation et sont très actives dans la recherche de logements, mais il n’y en a juste pas! Quand tu es rendu à consacrer plus de 75% de ce que tu gagnes par mois dans ton logement, c’est presque irréalisable », déplore Émilie Godin.
Le Centre de pédiatrie sociale manque d’outils dans ce dossier. « Nous-mêmes, on est un peu démunis, avoue la directrice générale. Avant, on lançait déjà des cris du cœur à la communauté pour trouver des logements et ça fonctionnait parfois, mais là avec les prix dérisoires, les gens qui vendent et autres, il y a aussi ceux qui habitent vers le sud qui veulent se rapprocher de la nature, il y a de moins en moins de possibilités. »
Certaines familles ont temporairement opté pour les séjours en hôtel, mais avec la saison estivale et les vacances, il faut s’attendre à ce qu’ils soient rapidement remplis.
Ainsi, le Centre de pédiatrie sociale demande aux élus d’agir et ce, dès maintenant. « Pour que ces évictions cessent, pour que les loyers se stabilisent, pour que nos enfants aient un toit décent sur la tête, sans pour autant saigner leurs parents. Il y a urgence d’agir. Il en est de la santé, de la sécurité, du développement et de l’avenir de nos enfants. De toute une société », ont conclu dans une lettre envoyée aux médias la Dre Marie-Ève Gagnon, la coordonnatrice Stéphanie Talbot, la Dre Geneviève Adam, la directrice générale Émilie Godin et le Dr Mathieu Guilbault, spécialisé en santé mentale 1re ligne.
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