Parce que la situation empire au Québec
François Legault interdit les rassemblements dans les zones rouges à Noël
Face à l’aggravation de la situation épidémiologique au Québec, le premier ministre François Legault est revenu le 3 décembre sur sa décision d’autoriser aux Québécois deux jours de rassemblements à Noël. Une décision qui ne touche toutefois pas ceux qui résident en zones jaune ou orange.
Vous n’habitez pas une zone rouge? Alors vous ferez partie de la minorité de Québécois qui pourra jouir d’un moment en famille à Noël.
« En forte hausse » et « dangereux », le virus de la Covid-19 a forcé la main au gouvernement Legault. Avec certains hôpitaux proches de la saturation, un personnel épuisé et une courbe qui s’accroît au lieu de redescendre comme il en avait encore l’espoir voilà deux semaines, M. Legault a pris la décision d’annoncer à ses concitoyens un Noël « tranquille ».
La contagion ne ralentit pas
Il a rappelé que la deuxième vague de la pandémie a frappé le Québec en septembre et malgré le fait que la courbe a pu être stabilisée un certain temps autour des 1 000 cas par jour, la situation s’est dégradée en novembre avec une moyenne de 1 300 cas par jour. Aujourd’hui, la moyenne est à 1 500.
Cette dégradation de la situation se fait également ressentir au niveau des hospitalisations et des décès: 285 hospitalisations et neuf morts par jour au 1er octobre, 499 hospitalisations et 20 décès par jour au 1er novembre, 737 hospitalisations et 30 décès aujourd’hui.
Même si cela est à 80% moins pire que lorsqu’on a atteint le pic de la première vague, M. Legault s’attend à ce que la situation dégénère encore et prévient que la capacité du personnel soignant et des hôpitaux « n’est pas infinie », 6 600 travailleurs de la santé étant actuellement en congé maladie ou en retrait préventif.
Permis, pas permis?
En zone rouge, il est toujours permis à une personne d’en visiter une autre, mais pas plus. En revanche, en zone jaune et orange, les personnes peuvent toujours se rassembler (dix en zone jaune; six en zone orange).
En réponse aux critiques, M. Legault a lancé qu’il ne se donnait pas une note parfaite au niveau de la gestion de la crise, mais a souligné que son gouvernement essayait du mieux possible de s’adapter à une situation fragile et changeante.
Il maintient sa demande aux écoles et entreprises d’encourager le plus possible le travail et les études à distance entre le 17 décembre et le 4 janvier. « Il faut tout faire pour casser la vague », a-t-il conclu.
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