Pandémie de COVID-19 et théories du complot
La députée Chantale Jeannotte en appelle au « respect de la vie humaine »
Dans une entrevue accordée à L’info, la députée Chantale Jeannotte salue la solidarité des Québécois de la circonscription de Labelle dans le contexte actuel de la pandémie de COVID-19 et les exhorte du même souffle à ne pas baisser la garde.
Les cas de COVID-19 repartent à la hausse au Québec. Plusieurs voix s’élèvent pour réclamer de votre gouvernement qu’il fasse respecter plus fermement les consignes de la Santé publique et qu’il fasse preuve de plus de transparence sur sa gestion de la pandémie. Quelle est votre position sur le sujet?
D’emblée, je tiens à rappeler que la situation évolue quotidiennement, et entre le moment de la réponse à ces questions et la parution dans le journal, plusieurs journées se seront écoulées. Cela dit, comme l’a d’ailleurs mentionné le premier ministre, aucune mesure ne doit être exclue. D’ailleurs, les policiers peuvent dorénavant émettre des constats d’infraction pour les citoyens refusant de porter le masque dans un lieu public fermé. Néanmoins, je salue le respect des consignes démontré par les citoyens de Labelle, et j’en appelle à une vigilance de tous les instants. Il faut continuer à se prémunir contre le virus, notamment en évitant les rassemblements privés avec trop de gens. Il ne faut pas oublier que nous sommes toujours en situation de crise sanitaire, et tant qu’un vaccin efficace n’aura pas été trouvé, il nous faut agir avec prudence et avec le souci de la collectivité et des autres.
Le nombre de cas positifs confirmés de COVID-19 est demeuré bas dans les Hautes-Laurentides depuis le début de la pandémie en mars, alors qu’il semble à la hausse ailleurs dans la province. Le gouvernement fera-t-il la distinction entre la MRC d’Antoine-Labelle et le reste des Laurentides s’il doit prendre des mesures plus coercitives pour contrer la propagation ou une solution mur-à-mur, comme au printemps dernier, sera privilégiée par votre gouvernement?
Comme je l’ai fait au printemps dernier, je porte le message de la région auprès de la Santé publique et du gouvernement. Tout le monde a appris des expériences des derniers mois et les autorités sont parfaitement conscientes qu’il existe des disparités importantes entre les Hautes et les Basses-Laurentides. Nous avons cependant tous notre rôle à jouer puisqu’un des objectifs primaires de la Santé publique est d’être en mesure d’effectuer rapidement l’analyse épidémiologique lorsqu’une éclosion survient, pour éviter justement un retour au confinement.
La députée indépendante de Marie-Victorin, Catherine Fournier, a présenté une motion adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale, qui reconnaît que le phénomène complotiste a le vent dans les voiles au Québec. Quelles solutions votre gouvernement privilégie-t-il pour contrer la radicalisation d’une partie de la société civile?
Nous sommes privilégiés de vivre dans un état où la démocratie s’exprime pacifiquement et où notre système de lois et règlements est basé sur la recherche du plus grand bien commun. Je demeure convaincue que la vie en société passe invariablement par le respect. Au-delà des actions gouvernementales, nous avons tous un rôle fondamental à jouer en ce qui a trait au dialogue, pour en arriver à la meilleure cohabitation.
La députée Fournier s’inquiète des menaces que subissent des scientifiques, des journalistes et des élus politiques, ainsi que du manque de confiance d’une partie des citoyens dans leurs institutions. Selon vous, est-ce que ce phénomène se ressent dans votre circonscription?
Ce que j’ai ressenti au cours des derniers mois, c’est la solidarité dont font preuve les citoyens de Labelle. Dans mes contacts quotidiens avec les citoyens, ce que je ressens surtout est le respect entre les uns et les autres; ainsi que le respect des mesures mises en place afin de contrer les effets de la pandémie. C’est en concentrant nos énergies à soutenir les actions de ceux qui œuvrent dans le réseau de la santé, et dans les milieux économique, communautaire ou municipal, qu’on démontre l’importance de nos institutions.
Quel message voudriez-vous faire passer à celles et ceux qui nient l’existence de la pandémie et refusent de respecter les directives de la Santé publique?
Je ne connais personne – personne – qui a souhaité que l’année 2020 ressemble à celle qu’on vit actuellement. Par contre, j’aimerais rappeler qu’avec les droits viennent les devoirs et les responsabilités. Les élèves de la région doivent pouvoir continuer à aller à l’école; les personnes malades doivent pouvoir recevoir des soins de qualité; les travailleurs et les familles doivent pouvoir compter sur un revenu stable, alors j’en appelle d’abord au respect des gens, au respect de la vie humaine.
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