Uber vise à étendre ses activités partout au Québec
Uber a annoncé son intention de rendre disponibles ses services de covoiturage urbain dans l’ensemble du Québec à compter de cet automne, une nouvelle qui fait réagir des compagnies de taxis de la région.
L’entreprise Uber offre présentement ses services dans les villes de Montréal, Québec et Gatineau, conformément au cadre déterminé par le projet pilote établi en 2016. Avec l’adoption en 2019 du projet de loi 17 et son entrée en vigueur en octobre de cette année, Uber fait désormais partie de façon permanente du paysage québécois. L’entreprise souhaite qu’il soit possible de conduire et de se déplacer avec l’application partout au Québec.
« Depuis les débuts du projet pilote, Uber a toujours collaboré avec le ministère des Transports et nous allons continuer de travailler avec leur équipe et les différents joueurs de l’industrie afin de développer des solutions de mobilité durable pour tous, et ce, dans toutes les régions », a déclaré Jonathan Hamel, responsable des affaires publiques pour Uber au Québec.
« Une compétition pas très saine »
La propriétaire de Taxi Express à Mont-Tremblant, France Paré, s’inquiète et croit que cette nouvelle ne fera qu’ajouter des difficultés pour sa compagnie. « L’industrie du taxi est excessivement réglementée et chez Uber, c’est lousse! Ça fait 20 ans que j’entretiens une bonne relation avec mes clients et que j’en prends soin. C’est très encadré et nos tarifs le sont aussi. C’est tellement injuste! Mais bon, ils sont là, c’est la compétition et il faut faire avec. Mais c’est une compétition qui n’est pas très saine », affirme-t-elle.
Mme Paré ajoute que son domaine de travail est méconnu et sous-évalué. « Ça fait 20 ans que je construis mon entreprise, petits pas par petits pas et ça s’en va en queue de poisson. Avec la COVID et maintenant Uber, je n’ai plus de retraite. Ce n’est pas bon pour l’industrie du taxi non plus. »
Cette dernière dit s’impliquer dans sa communauté et se console en pensant à la fidélité de sa clientèle. « C’est la relation avec le client qui fait la différence. » Taxi Express détient 4 taxis et une limousine (en arrêt présentement en raison de la pandémie).
Richard Lamoureux, quant à lui, vient de commencer dans l’industrie du taxi avec son entreprise Rick Taxi. Celui-ci œuvre à Val-Morin et Val-David. Question d’avoir des clients, il doit travailler la nuit surtout. « Je serais surpris qu’Uber monte jusque dans le Nord, il n’y a pas assez de demandes. Ils feront bien ce qu’ils veulent, ça ne change rien pour moi. Je n’approuve pas du tout leur façon de travailler. Quant à moi, ce sont des voleurs! Ils peuvent charger les montants qu’ils veulent aux clients! », affirme-t-il.
Collaboration
Par ailleurs, Uber tient à renforcer sa disponibilité au Québec de manière collaborative. L’entreprise a commencé à rencontrer les acteurs locaux des différentes régions du Québec. Ces rencontres se poursuivront au cours des prochaines semaines indique-t-on.
Avec ces nouvelles réglementations, Uber ouvre son application aux taxis traditionnels, dans le but de permettre aux chauffeurs de taxi d’accéder à la plateforme de la compagnie pour bénéficier de nouvelles possibilités de gains supplémentaires.
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